Depuis que, dans son enfance, il fut poursuivi en rêve par le Fantôme du Louvre, Henry James (1843-1916) est fasciné par le surnaturel. Fascination dont toute son œuvre garde un écho... qu'elle ne livre jamais sans réticence. Le spectre qui se manifeste sans ambiguïté dans La Redevance du fantôme est une exception. Ils sont le plus souvent perçus à travers l'écran de sensibilités meurtries, confondus avec leurs angoisses : Les Amis des Amis, ou devinés dans le conflit entre l'être idéal et l'être vulgaire qui alternent chez l'artiste : La Vie privée. Trois nouvelles de l'auteur du Tour d'Écrou dont la variété révèle sa conception inquiète et feutrée du fantastique, son obsession pudique du surnaturel.
1 - Francis LACASSIN, Henry James ou Sortie des fantômes, pages 7 à 75, préface 2 - La Redevance du fantôme (The Ghostly Rental, 1876), pages 79 à 154, nouvelle, trad. Marie CANAVAGGIA 3 - La Vie privée (The Private Life, 1892), pages 157 à 236, nouvelle, trad. Marie CANAVAGGIA 4 - Les Amis des amis (The Friends of the Friends / The Way It Came, 1896), pages 239 à 308, nouvelle, trad. Marie CANAVAGGIA