En Urbacor, le contrôle de l’affect se révèle d’une efficacité bien plus redoutable que le flicage optique. Pourquoi espionner, éplucher des itinéraires, des télécommunications, alors qu’on peut orienter les pas, les réflexions, isoler les sujets en les rendant dépendants ? Désormais, on ne réprime plus les masses, on les réarrange.

Dans cette ville, où jouir et enrager relèvent de l’interdit, deux femmes et deux hommes se débattent pour survivre. Les mêmes obsessions les torturent : le libre arbitre, le rapport au corps, la légitimité de la violence. Chacun à leur manière, ils s’acharnent à améliorer leurs perspectives d’avenir, quitte à défier les matraques des Coriosis. Leur espoir réside dans la forêt défendue qui enclot Urbacor, le SILVAXIS...