Quatrième de couverture
« Avec les os, elle fabriqua le Christ sur la croix. La tête d’un de ses chers martyrs, laborieusement nettoyée, couronna la statue. Avec du fil de cuivre, qu’elle extirpa d’un câble, elle tissa une petite couronne d’épines.[…] Elle était fière de son œuvre, de son nouveau Christ, du Christ des Rats. »
Avec Froid et Métro, Rafael Pinedo nous décrit les mondes d’après la fin du monde, à travers deux portraits de femme qui développent des stratégies de survie radicales. À rebours des univers à la Mad Max, Pinedo parle d’un après ou ne s’élève aucune figure héroïque, aucun espoir d’une reconstruction future. Il décrit les efforts quotidiens, les choix terribles, les souffrances extrêmes qu’implique la volonté de survivre, ou de mourir. Dans une langue épurée, glaciale, étrangement poétique, Pinedo nous présente deux saisissantes figures féminines – une religieuse du monde d’avant, seule au milieu de son institut cerné par le froid, et une survivante du monde d’après, composé de groupes épars aux règles strictes et aux tabous d’autant plus violents qu’incompréhensibles – deux femmes confrontées à d’ultimes interrogations : faut-il conserver son humanité si l’humanité a mené le monde à sa perte ? Et ne faut-il pas devenir absolument autre pour espérer survivre dans une forme d’enfer ?
Sommaire
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1 - Froid (Frio, 2004), pages 9 à 125, nouvelle, trad. Adrienne ORSSAUD2 - Métro (Subte, 2006), pages 127 à 204, nouvelle, trad. Adrienne ORSSAUD3 - Le Labyrinthe (Labyrinthe, 2004), pages 207 à 223, nouvelle, trad. Adrienne ORSSAUD
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