Quatrième de couverture
Jeune et célèbre, Jimson Alleca avait le choix !
Rester sur sa planète en espace normal, où l'on pouvait traiter son mal et le maintenir en vie pendant au moins vingt ans... ou voyager d'étoile en étoile et réaliser enfin son rêve : peindre d'autre paysages, connaître d'autres lumières. Avec l'espoir secret de retrouver au coin d'un bar de l'espace son amour d'enfance le capitaine Russel. Et en sachant qu'il n'aurait qu'une seule année pour en profiter... Vingt ans d'ennui contre un an d'aventures ! Jimson avait-il vraiment le choix ?
Née en 1946, Elizabeth A. Lynn publia en 1978 ce roman pionnier : un space opera gay, où le jeu des sentiments s'invite sur fond de voyage interstellaire et de passion de l'art. Proche des premières œuvres de Samuel Delany, un roman "émotionnellement intense […] qui fait ce que seule peut faire la SF, nous montrer le cœur humain selon un autre angle" (Jo Walton).
Critiques des autres éditions ou de la série Edition Jean-Claude LATTÈS, Titres/SF (1981) Elizabeth Lynn est sans aucun doute un nom nouveau pour la plupart d'entre vous. Mais c'est un nom que vous allez devoir apprendre à connaître, car après celui-ci « Titres SF » s'apprête à publier ses trois autres romans — qui forment les « Chroniques de Tornor ». La trilogie de Tornor se rattache à l'heroic-fantasy, bien que mettant sur les considérations sociologiques un accent plus prononcé que la moyenne des œuvres du genre. L'œil du peintre, premier roman d'Elizabeth Lynn, est au premier abord un space-opera — mais, comme dans les romans qui l'ont suivi, ce n'est pas la surface du récit qui compte : c'est plutôt le jeu des sentiments des protagonistes, ici essentiellement ceux du personnage principal, Jimson Alleca, peintre renommé. Ce renom ne lui sert à rien pour résoudre son problème : l'un des derniers à son époque à être atteint d'une maladie incurable, il pourrait vivre encore une vingtaine d'années... à condition de ne jamais prendre un vaisseau interstellaire et de ne jamais connaître la lumière d'autres soleils. L'esprit d'aventure finira naturellement par l'emporter, et il choisira de vivre plus en mourant plus jeune. Les péripéties où il se trouvera enchaîné n'ont guère d'intérêt et ne servent qu'à développer ses rapports avec les autres personnages, eux-mêmes à peine plus que des faire-valoir. Mais le sort final de Jimson devrait vous couper le souffle. Elizabeth Lynn écrit bien, et ce premier et court roman, plus qu'en lui-même, est intéressant en tant que promesse de réussites à venir. Pascal J. THOMAS (lui écrire) Première parution : 1/5/1981 dans Fiction 318 Mise en ligne le : 21/10/2007
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