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L'Hiver de la sorcière

Katherine ARDEN

Titre original : The Winter of the Witch, 2019
Première parution : New York, USA : Del Rey, 8 janvier 2019   ISFDB
Cycle : Trilogie d'une nuit d'hiver  vol. 3

Traduction de Jacques COLLIN
Illustration de Aurélien POLICE

GALLIMARD (Paris, France), coll. Folio Fantasy précédent dans la collection n° 691 suivant dans la collection
Date de parution : 23 mai 2024

Réédition
Roman, 576 pages, catégorie / prix : F9
ISBN : 978-2-07-306006-8
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Fantasy

Autres éditions
   DENOËL, 2020
   in Trilogie d'une Nuit d'Hiver - l'intégrale, FRANCE LOISIRS, 2021
   GALLIMARD, 2021

Quatrième de couverture

Moscou se relève difficilement d’un terrible incendie. Le grand-prince est fou de rage et les habitants exigent des explications. Ils cherchent, surtout, quelqu’un sur qui rejeter la faute. Vassia, avec ses étranges pouvoirs, fait une coupable idéale. Parviendra-t-elle à échapper à la fureur populaire, aiguillonnée par père Konstantin ? Saura-t-elle prévenir les conflits qui s’annoncent ? Arrivera-t-elle à réconcilier le monde des humains et celui des créatures magiques ? Les défis qui attendent la jeune fille sont nombreux, d’autant qu’une autre menace, bien plus inquiétante, se profile aux frontières de la Rus'.

L’hiver de la sorcière est la conclusion magistrale de la « Trilogie d’une nuit d’hiver ». On y retrouve la poésie, la magie et la sombre cruauté des contes russes qui ont fait le succès de la série dans le monde entier.

Katherine Arden est née à Austin (Texas). Après une année de lycée à Rennes, elle part étudier à Moscou, avant de finir ses études en littérature française et russe au Middlebury College, dans le Vermont. Elle a vécu à Hawaï et à Briançon, avant de revenir s'installer aux États-Unis.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition DENOËL, Lunes d'Encre (2020)

    Au lendemain du terrible incendie qui a ravagé une partie de Moscou, le peuple cherche un coupable. Qui d’autre que Vassia, la sorcière qui, grimée en homme, les a trompés pendant un temps, s’attirant honneurs et sympathie par son courage jusqu’à ce que sa nature de femme soit mise au jour ? La foule, menée par le père Konstantin écartelé entre désir et haine, lui érige un bûcher après avoir tué son magnifique cheval Soloveï. Vassia parvient à fuir et trouve refuge dans La Minuit en échappant à l’Ours Medved. Il est dit qu’elle suivra son propre chemin malgré les dangers omniprésents d’un monde surnaturel qu’elle ne connaît pas encore. Dans la Rus’, les Tatars lèvent une armée sous l’égide d’un chef de guerre sanguinaire, Mamaï. Le prince Dimitri doit faire parvenir son tribut sous peine d’avoir à livrer bataille contre la Horde d’Or, infiniment plus puissante que ses propres troupes et celles de ses vassaux, si toutefois il parvient même à les unir.

    Vassia entreprend un double voyage. Le premier, personnel, celui de l’acceptation de ce qu’elle est et des implications qui en découlent pour elle et pour les autres, passe par la découverte de ses origines. Le second, teinté d’idéalisme, celui de l’unification des mondes et des hommes, représente une tâche immense pour une jeune femme, quelle que soit sa volonté. La guerre et l’opposition ne sont pourtant pas les seuls chemins. Morozko et Medved, les frères jumeaux en conflit ouvert et permanent, magie ancienne et religion chrétienne, hommes et créatures surnaturelles, peuvent coexister. Cette voie médiane, plus difficile à arpenter car il est toujours plus simple de choisir un camp et d’être persuadé qu’il est le bon, Vassia l’incarne. Elle est un trait d’union entre les différences, un pont, solide autant que fragile, entre les mondes. Si ce chemin n’est pas exempt de sang, de mort et de larmes, au moins s’ouvre-t-il sur la possibilité d’un monde meilleur.

    Katherine Arden place ses personnages devant des dilemmes moraux qui les poussent à sortir du schéma manichéen du Bien contre le Mal et en profite pour retourner quelques stéréotypes de genre Puisant toujours plus dans les mythes et le folklore russe, elle offre, avec L’Hiver de la sorcière, un troisième volet à la narration maîtrisée, riche en images et en émotions, alliant finesse et fureur. Il clôt en beauté la série. Pour l’apprécier à sa juste valeur, mieux vaut avoir lu les tomes précédents, même si l’éditeur assure que ce n’est pas indispensable. Dans son ensemble, cette « Trilogie d’une nuit d’hiver » constitue une lecture hautement recommandable.

Karine GOBLED
Première parution : 1/10/2020
Bifrost 100
Mise en ligne le : 13/4/2024

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