En cette année 1904, Vienne, capitale de l’Empire Austro-Hongrois, brille de tous ses feux… Cependant, d’étranges poisons rongent le corps politique et social. Que se passe-t-il ? N’évoque-t-on pas un antisémitisme vigoureux, même s’il est encore respectueux de la personne humaine ? Et toutes ces menées de sociétés secrètes, comme la Sainte Vehme ou le groupe Thulé, nostalgiques des grandeurs fantasmées de la mythologie germanique ?
Le détective du 221 B Baker Street y est appelé au secours par son vieil ami Sir Henry Baskerville, résident occasionnel de Vienne et ami d’un représentant de la communauté juive. Il répond présent et, accompagné de son fidèle compagnon, le Docteur Watson, mène une enquête pleine d’embûches dans la métropole d’Europe Centrale.

En avril 1980, disparaissait à Édimbourg le Wing-Commander Adrian Herbert Watson, héros de la R.A.F. durant la Seconde Guerre mondiale, et fils du fameux Docteur John H. Watson, biographe de Sherlock Holmes, décédé en 1947. J’avais fait sa connaissance en 1972, modeste assistant en français que j’étais dans un collège de la capitale écossaise. Je ne sais pourquoi, il se prit de sympathie pour moi. Nous nous perdîmes un peu de vue par la suite, tout en correspondant régulièrement. À sa mort, je sus qu’il ne m’avait pas oublié : parmi les centaines de récits sur Sherlock Holmes que son père lui avait laissés, il m’en légua une cinquantaine, à charge pour moi de les traduire.
En voici un qui, je l’espère, comblera les aficionados.
Bernard Morin