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Mélisande et l'automate

Carlo RIM



GALLIMARD (Paris, France)
Date de parution : 12 mars 1954
Dépôt légal : 1954
Première édition
Roman, 272 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : néant
Format : 11,5 x 18,0 cm
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture

Laharpe et Balthazar, truands de leur état, mais trop «résolument pusillanimes» pour réussir dans une profession entre toutes difficile, décident, après un sévère débat de conscience et quelques cuisants échecs, de redevenir, ou plus exactement de devenir honnêtes, histoire de voir...
Mais là encore, que de déceptions les attendent. N'est pas honnête qui veut, ils l'apprendront bientôt à leurs dépens.
Leurs timides débuts dans l'honnêteté étaient pourtant assez prometteurs : Laharpe en automate publicitaire et Balthazar en employé des pompes funèbres pouvaient beaucoup espérer de leur nouveau métier. Mals n'est-il pas écrit que les truands, fussent-ils de petite naissance, n'échappent pas à leur destin?
Comment et pourquoi les deux compères vont participer à l'élaboration du surhomme annoncé par Nietzsche en se prêtant bon gré mal gré aux diaboliques machinations de l'étrange M. Gonzague et pour l'amour de Mélisande, la fille du démiurge, tel est le sujet de cette histoire mystérieuse, fantastique et burlesque que l'auteur a traitée dans le ton d'humour parodique et un peu insolite qui fit le succès de Monsieur Virgule et de l'Armoire Volante.
En imaginant l'alibi parfait, vieux rêve des malfaiteurs en quête d'invulnérabilité, M. Gonzague trouvera-t-il enfin le moyen de donner à l'homme, ce méprisable «grain de foule», la perfection que Dieu lui a refusée?
Anatole France eût aimé ce conte de fées pour grandes personnes – cette farce en forme d'apologue.

Critiques

    Nous connaissions déjà Carlo Rim comme auteur et réalisateur de films : par exemple, « L’armoire volante », ce chef-d’œuvre du burlesque macabre et, il y a quelques mois, « L’escalier de service ». Avec ce livre, où se trouvent aussi beaucoup d’automates (encore eux !), il s’est amusé à faire une antithèse des poncifs les plus voyants de la littérature fantastique en les transposant sur le mode parodique. Entreprise paradoxale qui nous vaut un roman truculent, plein d’une verve débridée, et assez inénarrable. On y reconnaît le mythe de Frankenstein (autrement dit du démiurge qui veut créer un surhomme), travesti avec un humour parfaitement baroque et incarné en un personnage fait pour être joué par Saturnin Fabre (en fait, on nous dit précisément que l’auteur compte tirer un film de son ouvrage, ce qui nous comblerait) Il y a également tous les attirails du vieux conte de terreur : souterrains mortuaires, armoires mystérieuses, couloirs secrets, nains grimaçants et ces extraordinaires automates, si vivantes répliques de leurs modèles humains qu’ils sont une source constante de quiproquos au cours de l’histoire – quiproquos en forme de « gags ». Et puis il y a la pure (pas tellement) jeune fille : Mélisande, fille, comme de juste, du savant fou ! Et pour couronner le tout, comme héros, deux « truands », spécialistes du vol à la tire et de la fleur bleue, entraînés malgré eux dans la plus extravagante des aventures ! Mélangez tous ces ingrédients et vous aurez cette farce sur thèmes fantasmagoriques dont les péripéties, pour notre part, nous ont mis en joie.

Alain DORÉMIEUX
Première parution : 1/2/1955 dans Fiction 15
Mise en ligne le : 17/3/2025

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