Diana Bishop a renoncé depuis longtemps à un héritage familial compliqué pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret – un secret convoité par de nombreuses et redoutables créatures. Dont Matthew Clairmont. Un tueur, lui a-t-on dit. Malgré elle, Diana se retrouve au cœur de la tourmente.
Best-seller international, Le Livre perdu des sortilèges est le premier roman de Deborah Harkness. Il mêle avec brio passion et sensualité, réalisme et fantastique, quête ésotérique et suspense.
Il y a des livres autour desquelles on tourne pendant de longues années avant de s’en saisir. Le Livre perdu des sortilèges en fait partie : j’avais croisé l’autrice au festival Étonnants Voyageurs 2012 et le titre m’avait intrigué (forcément, un roman qui parle d’un livre perdu, ça ne pouvait que m’attirer) mais sans franchir le pas. Et puis, le climat de ce début d’année m’a fait rechercher un peu d’escapisme et le livre a croisé mon chemin dans une librairie parisienne, c’était le moment ou jamais.
Un personnage principal qui ne connaît pas ses talents magiques mais dont les parents sont morts mystérieusement, un amour impossible entre deux personnes de clans opposés, un vampire dont la mère habite en Auvergne : les influences de l’autrice sont assez classiques et visibles. Une intrigue sentant autant Harry Potter que Roméo et Juliette, des clins d’œil répétés à Entretien avec un vampire, le lecteur ou la lectrice d’imaginaire ne sera guère dépaysé·e dans le Livre perdu des sortilèges. Mais Deborah Harkness est professeure d’Histoire, et elle sait très bien les raconter : on est rapidement emporté dans ce récit dense aux côtés de son héroïne, embarquée malgré elle dans ce conflit séculaire entre sorciers, vampires et démons.
Alors, forcément, avec plus de 800 pages au format poche, quelques passages traînent en longueur et on se demande si certains personnages n’auraient pas pu être allégés ou s’ils auraient pu passer un peu moins de temps à boire des grands crus dans ce vieux château, mais ce ne sont que quelques défauts mineurs qui n’empêchent pas de dévorer le roman.