Mon père me répétait souvent que c’était mieux avant.
Les vieux disent tous la même chose.
Il me parlait des glaciers bleus de l’arctique, des neiges éternelles au sommet des montagnes, des printemps doux et verts, des étés à cheval sur la côte camarguaise ou encore des contrées fertiles et lointaines qu’il avait parcourues… Que des trucs que je n’ai pas connus.
Bien sûr, j’ai vu des tas de documentaires là-dessus, mais le monde dans lequel j’ai grandi est sacrément différent.
Un monde où canicules et incendies géants, ouragans dévastateurs et  inondations massives, guerres territoriales, nouveaux agents pathogènes mortels, émeutes de la faim -sans parler du milliard de réfugiés en quête de terre d’accueil, ont favorisé la multiplication de régimes autoritaires qui restreignent les déplacements, surveillent les agissements et étranglent les libertés de leur population, jusqu’en Europe et dans mon propre pays.

LA ZONE SOMBRE...