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Ce qui mordait le ciel…

Serge BRUSSOLO


Illustration de Tim WHITE

FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions (Paris, France), coll. Anticipation précédent dans la collection n° 1290 suivant dans la collection
Dépôt légal : mars 1984, Achevé d'imprimer : janvier 1984
Première édition
Roman, 192 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-265-02537-2
Format : 10,8 x 17,5 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     Une compagnie de pompes funèbres intergalactiques qui invente un nouveau type de sépulture capable de résister à toutes les agressions, c'est bien...
     Mais lorsque ce cercueil « new look » transforme une planète en un gigantesque cimetière, c'est l'apocalypse !
Critiques
     Au départ, une nouvelle incluse dans Vue en coupe d'une ville malade, son premier recueil chez Denoël : Comme un miroir mort, où il est question d'une compagnie de fossoyeurs de l'espace, capable de servir à n'importe quelle race de la galaxie des funérailles adaptées : “ Sur Aldébaran, par exemple, la coutume voulait qu'on enterrât seulement les yeux, le cerveau et l'appareil génital des morts, le reste du corps, considéré comme impur, devait être dévoré sur place par une troupe de chiens albinos, toujours en nombre pair ” (Denoël, p. 88 ; Fleuve, p. 9). Le système Brussolo est en marche. Partant d'un tout, il prend une partie : ici, des “ sépultures implantées ”, autrement dit une substance cristalline injectée sous la peau et qui, proliférant rapidement à la mort du porteur, l'enrobe d'un sarcophage indestructible ; l'ennui, c'est que la substance a été injectée par erreur à un troupeau de thomocks, de gigantesques ruminants expédiés sur Sumar, une planète en voie de développement. Laquelle, à la mort de chaque thomock, récolte une montagne de quartz dont la multiplication va lui bouffer tout son espace...
     La partie bien délimitée, Brussolo embraye sur le second stage de son système : la ramification. Sur Sumar, diverses sociétés réagissent à l'envahissement cristallin selon des modes divergents. Il y a les immobilistes qui, ne bougeant pas, vivent soit dans des “ cités ignifugées ” (car “ les cristaux, interceptant les rayons du soleil à l'apogée de sa course, jouaient tout bonnement le rôle d'une loupe ”), soit au sommet des pics de quartz qui les ont emportés dans les hauteurs, sur de vastes hamacs de cheveux tressés tendus entre les sommets. Il y a les canonniers, qui ne cessent de bombarder inutilement les falaises invulnérables. Il y a les séismophiles, qui tentent d'ouvrir dans le sol des crevasses géantes où s'engloutiront les montagnes... Et, bien sûr, chacune de ces catégories donne lieu à de multiples variantes, à des suites séquentielles diversement intéressantes, mais globalement inénarrables. Ma préférence va à la profession de foi d'un immobiliste (p. 48, 49) : “ Devenir cendre et se fondre dans les interstices des pierres, ne faire plus qu'un avec le mur contre lequel on s'adossait, se minéraliser, n'être plus cette horrible enveloppe de viande où le sang voyage à toute heure de la vie... (etc). Par un détour sibyllin, encore ce dégoût paranoïaque de l'organique. Un système ? Sans doute. Mais pour le moment, et malgré les cadences infernales du Fleuve (que l'auteur a choisies : il pourrait aussi bien ne faire qu'un livre par an), un système qui fonctionne bien. Pour combien de temps ?

Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/5/1984 dans Fiction 351
Mise en ligne le : 1/11/2005

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