Emmanuelle avait suivi Lili le long du santier escarpe, au-dessus du fracas harasant de la mer.
Pourquoi la chatte l'avait-elle guidée jusque là, dans ce cimetière perché sur la falaise comme une couronne de pierres maléfiques ? Il y soufflaient des vents qui semblait dire : « les morts doivent rester avec les morts et les vivants rentrer chez eux... »
Il y a des ondes vénéneuses que seuls les chats ressentent. Des ondes si fortes qu'elles vrouillent les écrans. Des ondes venues de l'au-delà...
Telle une sorcière des mots, Katherine Quenot distille l'angoisse et le vertige dans cette histoire où les morts se font entendre des vivants pour retrouver la vie, une histoire d'amour au cours déroutant, pour ne pas dire fatal. Il y a des voyages interdits d'où l'on ne revient indemnes.
Avec Blanc comme la nuit et Rien que des sorcières (Grand Prix de l'Imaginaire 1994). Kayherine Quenot s'est imposée dans le roman fantastique, le suspense et le thriller psychologique comme la révélation de ces dernières années, et l'égale de ses maîtres anglo-saxon.