La planète Arcadia possède six lunes, qui décrivent des orbites excentriques. Tous les cinquante-deux ans, ces six lunes se rencontrent, et leur conjonction — une syzygie — provoque pendant des semaines des marées géantes et dévastatrices. Mais ce n'est pas le pire...
Car les habitants d'Arcadia sont eux-mêmes affectés, de façon étrange, par la puissance anormale des attractions combinées des six lunes. Peu de gens, pourtant, sur cette planète colonisée depuis seulement cent trente ans, peuvent se rappeler ce qui s'est réellement passé lors de la dernière syzygie — cinquante-deux ans plus tôt. Quant à ceux qui sont assez âgés pour s'en souvenir, ils sont curieusement réticents. Et le moment approche où les six lunes vont se rejoindre...
Michael G. Coney est né en 1932 à Birmingham. D'abord expert-comptable, il s'est lancé dans l'hôtellerie, en Angleterre puis aux Antilles. Aujourd'hui, il s'est fixé au Canada.
Amené à la science-fiction par John Wyndham, il a déjà publié trois romans aux Etats-Unis ; Syzygie est le premier à paraître en Europe.
Critiques
Comme pour L'image au miroir (que semble ignorer Gallet si l'on en croit le dos de l'ouvrage — présentant Syzygie comme le premier roman traduit de l'auteur), la description minutieuse de la vie d'une communauté de pionniers terriens sur un monde de la galaxie, confrontée à une menace écologique précise : ici, une entité marine dont le pouvoir psychique libère les instincts meurtriers de l'homme. Rien de bien neuf donc, et ce schéma ferait même retour à l'Age d'Or, si Coney n'insistait pas avec, autant de soin sur la psychologie et la sociologie — ce qui nous vaut un roman crédible et agréable à lire (rien de moins, rien de plus), où le conservatisme bon teint de l'auteur (il y a toujours des curés sur ses colonies stellaires, et la vie sexuelle y est plus que victorienne) peut comme de coutume s'exprimer en sourdine.