Peut-il exister de véritables non-violents ? Les hommes, comme les autres créatures vivantes, ne peuvent-ils atteindre un niveau de refus tel qu'ils sont contraints d'agir contre leur tendance fondamentale ? Et lorsque de plus ils ont été choisis par ce qui construit patiemment la trame de l'espace et du temps, ont-ils encore leur libre arbitre ?

     Peut-être.... s'ils sont indifférents... au passé, au présent... à l'avenir...

     Suite à Un pilote a disparu, esquinté sans mesure dans une précédente notice. Il y a ici un petit progrès, et les mésaventures vécues par le disparu sur une planète lointaine où va se déclencher une guerre stellaire contiennent des idées intéressantes. Mais elles sont bâclées, comme la présence médiatrice de plantes intelligentes, ou inabouties et ambiguës, comme ce concept d'une civilisation essentiellement pacifique qui doit se résoudre à la violence pour se défendre. Ce manque de rigueur étonne chez un auteur qui nous avait habitué à mieux, et qui est incontestablement en baisse depuis trois ou quatre ouvrages.