Quatrième de couverture
Dans un futur si proche que tous les protagonistes gravissent déjà, à leur allure, l'escalier menant à la phase ultime de leur destinée, le mondialisme de la jeunesse nouvelle se mesure au cynisme réaliste des pouvoirs en place. Julie, Noelle, Jacques et Michel, quatre prénoms, deux couples, une seule foi en un devenir moins sale que le passé. En eux ce qu'il faut pour s'élever jusqu'au martyre. Avec eux, une flèche blanche lancée vers le troisième millénaire pour infliger sa première défaite à l'hydre aux multiples têtes...
Critiques
Le May écrit des romans de plus en plus gros dans cette collection où la limite était de 224 pages ; celui-ci en occupe 256, imprimées petit. Il écrit de plus en plus vite aussi. Son avant-dernier né, Heyoka Wakan, ne précédait celui-là que de quelques mois. Avec Deux Souris pour un Concorde, cela fait sept romans signés Jean-Louis Le May, à l'écriture baroque, où la trivialité du propos avoisine le français le plus châtié, et la thématique incertaine, en forme de mosaïque. Étrange, car la volonté de l'auteur semble bien, au vu du titre. Chronique des temps à venir sous lequel sont regroupés la majeure partie de ses derniers romans, de tracer une « histoire du futur proche ». Bah ! Nous verrons avec les suivants si cela se précise. Deux souris pour un Concorde fait pendant à Plus jamais le France, signé J. et D. Le May, pour des raisons bien évidentes, car ici deux donzelles (les « souris » du titre), ayant par hasard découvert l'anti-gravité, s'en servent pour faire voler une dernière fois le Concorde, ce grand bête oiseau blanc. (Un prochain roman aura pour héroïne la Tour Eiffel... mais je suis mauvaise langue.) Malgré le thème un peu... « bateau », c'est un livre qui se lit bien et vite — ce qui n'est déjà pas si mal. Jean-Pierre VERNAY Première parution : 1/11/1980 dans Fiction 313 Mise en ligne le : 28/11/2008
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