Quatrième de couverture
Le pays de Fuinör était entouré de criques minuscules où vivaient les familles, composées de trois membres : le Héros, la Femme et le Fou. La Femme appartenait au Héros, et le Fou les servait. Un jour, l'un de ces esclaves perpétuels décida que, désormais, la Femme serait sienne...
Critiques
II ne fait aucun doute que Michel Pagel a trouvé avec Les flammes de la nuit le sujet qui lui convenait : il semble être beaucoup plus à l'aise dans le fantastique (et plus précisément ici, la fantasy) que dans la SF pure. Il est d'ailleurs tout à fait remarquable que le Fleuve-Noir nous ait offert à quelques mois d'intervalle d'aussi bons romans que La marque des Antarcidès d'Alain Paris, les Khanaor de Francis Berthelot, et les deux premiers volumes de ce cycle-ci ! Les auteurs n'ayant pas la possibilité de s'adonner en toute liberté au genre qu'ils préfèrent trouvent refuge en Anticipation... Tant mieux pour les lecteurs, puisque le résultat est de qualité, tant pis pour les autres collections, qui se cramponnent peut-être trop farouchement à l'étiquette SF. Les flammes de la nuit étant un énorme roman coupé en quatre pour des raisons évidentes de longueur on ne s'étonnera pas de constater que Le fou est sans rupture la suite de Rowena, dont la lecture est indispensable. Élément supplémentaire à une intrigue déjà complexe : le Fou et son monde, le Héros et la Femme. Encore une fois l'univers sclérosé des contes de fées est bousculé avec perversité par Pagel, qui joue de façon virtuose avec les stéréotypes du genre. La double trame d'actions (le Fou d'un côté, Rowena et la cour de son père de l'autre) est parfaitement conduite, et le roman avance sans temps morts. Un seul regret lorsqu'on a refermé le volume : que le suivant ne soit pas déjà programmé au Fleuve Noir ! André-François RUAUD (lui écrire) (site web) Première parution : 1/9/1986 dans Fiction 378 Mise en ligne le : 9/10/2005
|