FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions
(Paris, France), coll. Anticipation n° 551 Dépôt légal : 1er trimestre 1973 Première édition Roman, 240 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 11,0 x 17,5 cm Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
On retrouve Jas, le Grand Marginal, ce héros d'un précédent roman, ce personnage fastueux, généreux, inventif, haut en couleurs, grand pourvoyeur en idées neuves et insolites, grand organisateur de festivités cosmiques, toujours flanqué de son bouffon nain, Bolog.
Cette fois, après un séjour sur une aimable et lointaine planète où il fait des merveilles et se couvre de gloire, il va tomber, sur Zifur, où il a été fallacieusement appelé, dans un incroyable guet-apens.
Le Marginal est capable d'établir, avec succès, des plans pour n'importe quoi.
Mais le maître de Zifur, Chef Suprême du Burl, Chancelier du Trésor, son Excellence le Sargir Lugurgur, va lui demander, sous peine de mort, de faire travailler ses méninges à l'élaboration d'un projet de la plus haute importance.
Mais quel projet ! On en frémit quand on l'apprend...
Critiques
C'est encore d'un space-operaqu'il s'agit avec Guet-apens sur Zifur de B. R. Bruss. Mais ici, point de sérieux • : notre ami Bruss a repris son personnage de Jas-lr-Solil, dont nous avions fait !a connaissance dans Le grand marginal,précédemment paru dans la série Anticipation. Rappelons que de par sa « profession » — Grand Marginal justement — Jas est un organisateur de gigantesques fêtes qui secouent la monotonie de la vie repue des soixante-quinze planètes de la Guilde. Et c'est à la suite d'une invitation sur un monde lointain que Jas tombera dans le guet-apens du titre, un sombre seigneur planétaire ayant décidé de mettre sa science de l'organisation à profit pour lui faire dresser des plans de guerre et d'invasion ! Comme je le disais, ce schéma n'a pour but que de nous faire sourire avec des mésaventures archétypales moulées dans une pâte guillerette. On sera ravi de savoir que dans la bibliothèque de la planète Zifur existe un ouvrage de huit cents pages « uniquement consacré à a façon de saluer les supérieurs de divers grades et à l'art de marcher au pas », on aura le palais humecté de la saveur des « asperges géantes de la planète Descartes », et les yeux s'écarquilleront à certaines descriptions succinctes qui fleurent le canular, telle cette planète plate, grise, avec des collines jaunes et des villes rouge cerise... Je ne sais si Bruss a pris comme modèle les petites nouvelles burlesques de Stanislas Lem publiées dans les volumesCybériadeou Le bréviaire des robots,mais sa saga marginalienne y fait fortement penser. Bref, cela reste mineur, mais c'est bien agréable !