Les derniers Vorkuls ont été parqués à Chrysalide One, une réserve, un camp de reproduction, où on les a privés de leurs rêves et de leur avenir. Les hommes tirent de la vente des Cages, cette partie de l'anatomie du Vorkul qui constitue un organe vital à sa survie et qui ne possède pas d'équivalent chez l'humain. Les Vorkuls sont voués à la disparition et à l'étiolement. Seul le vieux Sharn détient les clefs des rêves de son peuple. Il est le dernier Vorkul libre, traqué mais introuvable.
Cependant, un homme va le retrouver, l'ex-chasseur de Vorkul, Brodrick Jehabel, précipitant par la même occasion la fin des profiteurs et des profités.
Honaker a trouvé un équilibre intéressant entre la force motrice et le contenu purement statique du roman. Il trace des esquisses dépouillées et néanmoins riches, et les superposent dans une atmosphère de simplicité parfaitement contrôlée et maîtrisée. La lisibilité de La haine du Vorkul est stupéfiante. C'est direct, ça accroche, ça n'est pas vulgaire, ça demeure crédible et clair, y compris pour celui qui n'aurait pas lu les deux premiers volets de la trilogie. En un mot, c'est une réussite comme un uppercut heurtant les mâchoires de l'imaginaire.
Honaker devient/est devenu l'un des fleurons du Fleuve Noir Anticipation. Voir Building aussi qui n'était pas mal dans son genre.
Éric SANVOISIN
Première parution : 1/1/1988 dans Fiction 393
Mise en ligne le : 7/4/2003