Cette incroyable odyssée est celle d'une Roue, forme traditionnelle des stations orbitales telles qu'on les conçoit aujourd'hui, mais ici astronef gigantesque transperçant le cosmos pour un très long voyage vers une planète terramorphe. En cours de route, cependant, un nuage d'astéroïdes brise la routine du voyage, détruit une partie de la roue et oblige l'ordinateur de bord, Géo, à réveiller tous les colons endormis. Après quelques barbaries nées du désespoir, la vie se réorganisera autour d'une forme de société à la fois rigide dans ses grandes lignes et souple sur certaines sources de compensation.
C'est cette vie-là, monotone et parfois heurtée, que Guy Charmasson nous propose de suivre, au travers des actions de son héros, Gérard, marginal rendu ultra-conformiste par l'appel du pouvoir. Celui-ci révélera la machination des dirigeants, car bien sûr, il y a une machination, sinon le jeu serait vain...
Voilà un long résumé pour un roman un peu léger et pas toujours maîtrisé, notamment la fin qui me paraît très mal amenée. Sa construction, laisse à désirer. Dans l'intrigue même, les motivations, les justifications et les manœuvres du gouvernement de la Roue ne paraissent pas crédibles, et on a du mal à suivre le fil de cette histoire assez banale.
Le malheur de ce livre est d'être complètement bateau. Paradoxal pour un space-opera, non ?
Éric SANVOISIN
Première parution : 1/3/1988 dans Fiction 395
Mise en ligne le : 16/4/2003