L'Infini plus un mètre
Bernard VILLARET
Illustration de Victor DE LA FUENTE
NATHAN
(Paris, France), coll. S.F.
Dépôt légal : 1er trimestre 1981 Première édition Roman, 128 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-09-270905-4  Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Après quatre romans d'anticipation riches d'imagination et d'humour, voici l'Infini plus un mètre dans lequel Bernard VILLARET nous propose d'autres problèmes passionnants : Comment réagira un citoyen d'aujourd'hui en s'apercevant que sa vie privée sert de spectacle aux « voyeurs » du futur ? Pour un dangereux émissaire venu d'ailleurs, quelle est la meilleure manière de s'implanter sournoisement auprès des hommes ? Comment se sortir d'une faille de l'espace-temps alors qu'on navigue à travers les merveilleux archipels polynésiens ? De quelle manière saugrenue pourront évoluer, au cours des siècles, les différents sports de compétition ? Enfin, comment se développeront les rapports futurs — amour ou haine, qui le sait ? — entre les différentes civilisations de notre galaxie, lorsque des contacts seront un jour établis grâce aux radiotélescopes actuellement sans cesse à l'affût ? A ces diverses interrogations, l'auteur répond avec des dons quasi prophétiques qui rendent vraisemblables les hypothèses les plus audacieuses, prouvant que, comme l'a écrit Teilhard de Chardin, « à l'échelle de l'Univers, seul le fantastique a des chances d'être vrai ».
Critiques
Villaret est un peu en marge de la SF française car, jusqu'à présent, on avait pu lire de lui seulement quatre romans depuis 70 (chez Marabout et Denoël) et un recueil de nouvelles publié chez Nathan l'an dernier : Pas d'avenir peur les sapiens (voir critique dans Fiction 314). Villaret est aussi en marge à cause de son humour, qualité assez rare en SF. Oh ! ne vous attendez pas à de l'humour transcendant ; d'ailleurs les deux premières histoires du recueil L'infini plus un mètre donnent le ton : Sur le podium raconte comment un petit employé de bureau devint l'attraction numéro un du « Grand Bamum interplanétaire », et Les chiens ne savent pas compter est une pochade sur les extraterrestres et les chats, qui devrait faire plaisir à Francis. Valéry qui en a plusieurs dizaines. Humour léger, alerte, rafraîchissant. Mais Villaret n'oublie pas qu'il est un voyageur et nous peint avec Churchill VII Rex les merveilleux paysages du Pacifique dont il est un habitué, renouant avec l'univers du Chant de la coquille Kalasaï paru chez Denoël en 78. Tout cela sur une intrigue à la Poul Anderson où intervient la « Patrouille ou temps ». Une curiosité pour finir : tout comme le recueil précédent, celui-ci se termine sur une histoire qui parle de Dieu. De la SF à connotation religieuse, voilà qui n'est pas banal ! Quoi qu'il en soit, ce serait dommage de vous priver de l'humour de Villaret. Jean-Pierre VERNAY Première parution : 1/10/1981 dans Fiction 322 Mise en ligne le : 9/4/2007
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