Nous autres de la « Génération Clash », nous étions marqués pour l'abattoir, voués aux « interventions Flash » des « hachis », les exécuteurs d'élite au surnom évocateur.
Mais il y a parfois des flashes qui font long feu. Des exécutions qui se retournent contre leurs exécuteurs...
Critiques
Selon son habitude, Gilles Morris poursuit une trilogie, commencée avec Génération Clash, critiqué ici-même, et devant se conclure avec Evolution Crash ; en gros, compte tenu des dimensions en usage au Fleuve, chaque trilogie compose l'équivalent d'un seul gros roman, ce qui explique que je n'aie pas grand-chose à ajouter à ma précédente relation. Je tiens cependant à signaler le travail discret, sensible et bien mené de Morris, et à inviter les lecteurs à découvrir sa production.
Ce second volet (tome ? chapitre ?) durcit le ton du précédent en généralisant l'action, et en opposant des classes là où Génération Clashjouait sur les conflits individuels. On retrouve le « prez » Chris et sa copie Maud, bien sûr, mais le premier a été promu chef de clan par ses camarades d'exil juvéniles, et tous deux sont plus vieux de quelques années. Disséminées sur la planète, les bandes d'enfants et d'adolescents s'organisent, aidées par les techniques de communication, afin de combattre les « hachis » (une déformation usuelle de « HJ » pour Hitler Jugend,Jeunesses hitlériennes) et leurs maîtres adultes.
J'ai été moins sensible aux idées développées ici ; question, peut-être, de personnalité. Reste que Intervention Flashrepose comme son prédécesseur sur une série d'idée (POLITIQUES, oui m'sieur, oui m'dame) intéressantes et même stimulantes, et que le fait est suffisamment rare pour être rapporté.