Joan D. VINGE Titre original : World's End, 1984 Première parution : New York, USA : Bluejay Books, février 1984ISFDB Cycle : Finismonde / Tiamat vol. 2
Née en 1948 dans le Maryland. Auteur du fameux best-seller Le retour du Jedi, elle a obtenu le Prix Hugo pour La Reine des Neiges.
Finismonde, est-ce l'enfer ou le lieu de tous les espoirs et de tous les trésors ? Ou les deux à la fois ? Minéraux précieux, pétrole... De toutes les planètes des aventuriers se jettent sur cette terre dangereuse.
Gundhalinu, lui, est venu pour de plus nobles motifs : retrouver ses frères et sauver l'honneur de sa famille. Il est prêt à tout affronter : jungles, déserts, mines oppressantes, soif et faim...
Tandis qu'il erre, on lui révèle qu'une femme s'est perdue près des rives du Lac de Feu, le lieu maudit entre tous de Finismonde. Une Sybille, dit-on, jeune, belle, chevelure et teint de lune...
Il croit alors revoir celle qui, jadis, l'a sauvé, l'a aimé. Il marchera vers le Lac de Feu, hanté par cette seule image.
Cette seule illusion ?
Critiques
Malheureusement, on ne le dira peut-être jamais assez, à force d'écrire de la littérature populaire ou des séries interminables, les auteurs ont une fâcheuse tendance, pratiquement à coup sûr, à couler leur écriture dans le moule, ô combien dangereux, de la standardisation. Bien des « écrivains », anglo-saxons principalement, se retrouvent ainsi, au bout de quelques années seulement, vidés, pour avoir voulu contenter leurs éditeurs, de tout talent et de toute forme de créativité et d'originalité.
Ainsi en est-il de Joan D. Vinge qui, après des débuts prometteurs et tapageurs — qui lui rapportèrent un Hugo pour Les Yeux d'Ambre, n'écrit pratiquement plus que des novelisations, nulles et illisibles, de films tels que Lady hawke, jusqu'au récent Santa Claus, en passant par Mad Max, dans une histoire et avec un style que n'aurait pas reniés Philippe Manoeuvre mais qui pourraient être apparentés sans problèmes au bas de gamme du Fleuve Noir. Aussi ne sommes-nous pas surpris de constater que son œuvre propre et « originale » (il y a des fois où l'on se dit que notre vocabulaire a bien des lacunes en ce qui concerne son champ de possibilités) reste au même degré zéro que celui qu'on lui connaissait pour les titres précités car ce Finismonde ne possède d'autre intérêt que celui d'être la suite de La Reine des Neiges lequel, intéressant et prometteur, s'était vu décerner le prix Hugo, catégorie roman cette fois. A part cela, rien : le style est bâclé (et je ne crois pas que le traducteur soit à mettre en cause), l'intrigue et les personnages sont totalement inconsistants, tout est artificiel à l'extrême, bref, le type même d'ouvrage publié uniquement sur le nom de son auteur. J'imagine d'ici le jeune inconnu se présentant chez un éditeur avec le même texte... Et le pire — on pouvait s'y attendre, c'est que Vinge, parait-il, ne désirerait pas s'arrêter en si « bon » chemin et aurait l'intention de remettre ça avec des suites d'ores et déjà programmées... On n'arrête pas le progrès !