DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 62 Dépôt légal : 1er trimestre 1963, Achevé d'imprimer : 24 janvier 1963 Première édition Roman, 224 pages, catégorie / prix : 6,15 FF ISBN : néant Format : 12,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
• L'équipage d'un sous-marin atomique américain se révolte. Sous la menace de missiles, les mutinés exigent du gouvernement, en même temps que beaucoup d'argent, l'envoi à leur bord de quelques-unes des plus belles stars d'Hollywood, et ils finissent par contraindre le Président des États-Unis à donner sa fille en mariage à leur capitaine.
• Face à cette mutinerie diabolique, un commandant d'aviation, missionnaire raté, organise la mutinerie des soldats de Dieu et, fort des missiles de son escadrille, exige la conversion des États-Unis d'abord, puis de l'U. R. S. S.
• Sans cesser de sourire, Mordecai Roshwald nous conduit, d'ultimatum en ultimatum, jusqu'aux brasiers de l'Apocalypse.
Critiques
Ce « Polar Lion » est un sous-marin atomique de la flotte américaine, et la mutinerie dont il est question dans ce roman a lieu à la suite du meurtre du commandant par le second. Ce dernier, s'apercevant des ressources de puissance que le vaisseau met à sa disposition, décide de jouer au pirate plutôt que de passer en conseil de guerre. De fil en aiguille et de chantage en ultimatum, il se fait livrer par Washington vivres, femmes et richesses à son bord. Avec un gouvernement américain tel que celui que l'auteur met en scène, il n'y a aucune raison pour que cela cesse à un moment plutôt qu'à un autre. C'est pourquoi Mordecai Roshwald éprouve le besoin de faire intervenir un autre dissident, aviateur de son affectation et puritain de sa moralité, qui exercera une sorte de dictature religieuse sur ces malléables États-Unis. Comme de juste, les deux dissidents finiront par s'entre-détruire, permettant ainsi à l'auteur de mettre une fin à son livre. Il y a lieu de lui en être reconnaissant.
Non que son roman soit particulièrement mauvais – il s'y trouve au contraire un certain nombre de notations relativement amusantes – mais simplement parce que le tout n'est ni chaud ni froid. De l'enthousiasme ou de l'aversion ? Il serait bien difficile d'en éprouver pour ce travail appliqué et dépourvu d'inspiration. De même que les menaces de guerre, telles qu'elles se trouvent évoquées en ces pages, susciteront, au maximum, un bâillement ou un sourire : selon l'heure de la journée ou la digestion du lecteur. De la science-fiction de pousse-café, anodine et superflue.