Dès son arrivée à Black River, Paul Annendale se trouva plongé dans une atmosphère de cauchemar. Un mal mystérieux s'était abattu sur la ville. Bizarres, terrorisés, ses vieux amis n'étaient plus les mêmes et la médecine, apparemment, ne pouvait plus rien pour eux. Sur Black River régnait la Peste Grise, une expérience démente visant à conquérir le Pouvoir Mondial par l'asservissement des cerveaux. Une expérience de « persuasion clandestine » qui pourtant s'inspire de notre vie quotidienne et qui, peut-être, préfigure notre avenir. Paul Annendale parviendra-t-il à désamorcer la formidable bombe psychologique enfouie à Black Water avant qu'il ne soit trop tard ?
Dean Ray KOONTZ est né en 1945. Son premier récit paraît en 1967. Il devient tout de suite, un écrivain fécond spécialisé dans le roman alors que la plupart des auteurs de Science-Fiction se sentent plus à l'aise dans la nouvelle. Il a besoin d'espace pour développer des intrigues où l'intérêt humain compte plus que l'étrangeté des situations.
Il publie en 1973 La semence du démon et c'est à tort que certains l'ont accusé de pornographie. Si Koontz aime les situations insolites, où tout sépare les personnages, c'est pour mieux montrer qu'entre-eux, malgré tout, peut jaillir un éclair de tendresse.
Critiques
PROBLEME A CLE
Bâti comme un thriller, avec un pré-générique très Jamesbondien, des flashes-back informatifs qui, intercalés dans la progression du récit, lui créent un suspens de qualité, le début est très fort. Bien vite, cependant, on retombe dans la Nième mouture du savant fou (enfin, pas fou, ici, mais qui a eu une enfance malheureuse, et qui, depuis veut humilier, dominer, etc.), savant fou qui arrive à intéresser la Finance et un Général au projet qui est le sien, de conquérir, dominer le monde (et les femmes). Du sexe, du sadisme et un peu de sentiment (car il y a un héros, avec sa petite amie -cette partie du roman est d'ailleurs bonne). De quoi faire un film qui ravirait les foules dominicales d'« au cinéma ce soir ». L'auteur de La Semence du Démon n'a pas réussi pleinement ce nouveau roman : certes, on retrouve une situation-limite, le goût des émotions fortes, mais il manque la fascination qui émanait du chef d'œuvre que j'ai rappelé. Cela tient à l'aspect grandguignolesque du « méchant » et de ses complices. C'est lisible, sans plus. Mais la couverture de Siudmak est bien belle.