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Vazkor

Tanith LEE

Titre original : Vazkor, Son of Vazkor / Shadowfire (Futura), 1978
Première parution : New York, USA : DAW books, 1978   ISFDB
Cycle : Uasti (saga d')  vol. 2 

Traduction de Gérard LEBEC
Illustration de Tim WHITE

J'AI LU (Paris, France), coll. Science-Fiction (1970 - 1984, 1ère série) n° 1616 suivant dans la collection
Dépôt légal : mars 1984, Achevé d'imprimer : 15 mars 1984
Première édition
Roman, 288 pages, catégorie / prix : 3
ISBN : 2-277-21616-X
Format : 11,0 x 16,5 cm
Genre : Fantasy

Autres éditions
   J'AI LU, 1989
   in La Saga d'Uasti, 2004
   in La Saga d'Uasti, 2004

Quatrième de couverture
Tanith Lee est née en Angleterre. Elle a d'abord écrit des livres pour enfants puis elle est venue à la science-fantasy en 1975 avec La déesse voilée qui reste une de ses œuvres maîtresses.
 
En cette nuit des temps, dans une société tribale écrasée par les rites, Tuvek s'affirme dès l'enfance comme un rebelle. Il est fils de chef, mais sa mère est une étrangère rejetée par la tribu. Son destin d'exclu, Tuvek va le défier en devenant un guerrier invincible.
Et il part, courant de victoire en victoire. Jusqu'au jour où une ville l'accueille et l'honore tel un demi-dieu. On a reconnu en lui le fils d'un grand chef, Vazkor, lequel a péri de la main de son épouse, une sorcière aussi belle que dangereuse.
Tuvek reprend le nom de son père et décide de le venger. C'est alors qu'un rêve lui apprend que "la sorcière blanche" est sa vraie mère.
Que peut un guerrier, si valeureux soit-il, contre sa mère, contre une femme aux pouvoirs infinis ?
Critiques
Enfin l'on retrouve cette grande belle dame de la SF dans une édition accessible aux bourses plates ! Bonne nouvelle. Et bon roman. Tuvek est un égaré aux cheveux bruns dans une société semi-nomade de guerriers blonds barbares. Sa mère est la concubine du chef de la tribu, mais le rang de l'adolescent (fils du chef, et son successeur) ne lui évite pas les brimades. Petit à petit, s'affirme sa différence envers ceux qui le persécutent. Il n'aura de cesse de devenir un guerrier parfait pour se faire respecter. Aidé par l'apparition de pouvoirs qui achèvent de le différencier, il y parviendra. Jusqu'au jour où il rencontrera un destin différent par l'entremise de Demizdor, habitante des cités, qui devient son esclave, son ennemie et son unique amour. Tuvek va, par elle, découvrir son vrai nom, son origine réelle et être lancé dans une quête semée d'embûches pour retrouver sa vraie mère, la traîtresse sorcière blanche Uastis, et venger son père, l'aventureux Vazkor, dont il prend le nom, en ayant reçu l'apparence et les caractéristiques magiques en héritage. Ce livre, qui n'est que la première moitié d'un dyptique dont la seconde, Quest for the white witch, ne se fera (espérons-le) pas trop attendre, appartient sans conteste à l'heroic fantasy. L'accumulation des coups de théâtre ainsi que des thèmes tels que l'enfant trouvé, les faux parents, les masques et autres passages secrets renvoient quant à eux au roman populaire. Mais, ici aussi, comme dans les romans d'une Elizabeth Lynn, la subversion est à l'œuvre. Moins en évidence, mais pareillement efficace, le travail de déconstruction des vieux thèmes effectué par l'Anglaise Tanith Lee se situe en effet dans le même registre que celui de sa consœur américaine. La chatoyance merveilleuse du style les différencie, c'est vrai, mais l'utilisation des mythes (échos des traditions celtes et indiennes entre autres) les rapproche. Ils sont comme des coins qui jouent contre la marche routinière de la narration. Au niveau du discours, des paragraphes à la deuxième personne du singulier (tu) brisent l'unité de la relation à la première personne, et ce sans aucune justification. Vive l'acte (en apparence) gratuit ! Enfin, il faut déceler l'évolution du héros qui se voit guider dans sa quête soit par des femmes, soit par des esclaves, soit par des Noirs — on est loin de l'apologie fascisante du bel aryen blond, bien au contraire ! De brute machiste sans scrupules, il évolue, comme sans y prêter grande attention, vers une attitude beaucoup plus consciente et tolérante. D'autant qu'il ajoute à ses aptitudes de tueur un don, un pouvoir de guérison. Si vous aimez Gor, je doute que vous aimiez.

Pierre-Paul DURASTANTI (lui écrire)
Première parution : 1/7/1984 dans Fiction 353
Mise en ligne le : 1/11/2005

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