Lorsque je fus prêt, je sortis de ma cache et me campai face à mes deux adversaires. Je vis naître la peur dans leur regard fiévreux. Ils venaient de mesurer la valeur de mon défi. Je n'étais plus leur gibier, j'étais leur chasseur. J'avais revêtu l'uniforme blanc des tueurs d'Elmendorf !

     Les Raffs ont pris le contrôle de la planète Terre et dominent les humains d'une poigne solide. Ce qu'ils offrent aux hommes n'est pas négligeable, une forme de bonheur acceptable. Mais quelques irréductibles se dressent devant eux et mènent une vie misérable : les Zonards. Parmi ceux-là, il y a Daniel Ivols, un ancien Tueur d'Elmendorf, que les circonstances obligent à se découvrir alors qu'il vivait incognito dans la Zone depuis vingt ans. Et puis il y a aussi le M.O.R.T., le Mouvement Organisé de la Résistance Terrienne, qui tente de récupérer Ivols pour lui faire perpétrer un attentat anti-Raff...

     Le décor est dressé, classique. L'écriture se déroule, négligée. L'histoire se développe, rachitique. Les détails s'accumulent, pas toujours crédibles. Le roman s'achève sur une non-fin, suite au prochain numéro ; même pas un dénouement provisoire, rien qu'un à bientôt irritant et même pas prometteur.

     Guy Charmasson ne s'est pas foulé. Il va nous faire un cycle de ce qui n'aurait dû être qu'un roman. A croire qu'il manque d'idées.

     Qui est lésé dans l'affaire ? Le lecteur, encore et toujours.