II était une fois un motard au cœur tendre qui s'appelait Ange. Lui et quelques autres individus bardés de cuir et de métal s'étaient mis dans la tête d'atteindre la mythique ville de Lankor. Mais le monde désertique regorgeait de pièges redoutables...
Long est le chemin qui mène à la cité mystérieuse et à son créateur, le pseudo-Dieu Gelnar. Le pire, cependant, se situe sans doute au point d'arrivée. La mort, peut-être ; ou pire encore...
L'Ange du Désert est un roman d'aventure assez primaire et moyennement efficace. Il ne s'agit pourtant pas d'un mauvais Fleuve Noir — la vulgarité y est heureusement absente — , mais tout de même, son histoire me parait un petit peu trop simpliste. Doter l'intrigue de quelques embellissements supplémentaires ne l'aurait nullement desservie ; bien au contraire.
C'est assez dommage. Pagel pourrait réaliser de bons romans s'il investissait dans son écriture davantage de richesses personnelles. J'ai l'impression qu'il veut écrire trop vite. Aurait-il trop bien assimilé la politique du Fleuve Noir ?
Loin de moi l'idée de faire une critique négative d'un livre honnête. Néanmoins, étant exigeant, cela ne m'empêche pas d'en souligner la pauvreté et les insuffisances.
Ceci dit, bonne lecture. Les péripéties s'enchaînent sans fioriture.
Pour information : Ange est promis à de nouvelles aventures qui ne posséderont probablement pas plus de couleurs mais dont le rythme sera échevelé.
Éric SANVOISIN
Première parution : 1/12/1985 dans Fiction 369
Mise en ligne le : 9/3/2005