Voyages sans fin, polices infernales, solitude meurtrière, érotisme fou : Daniel Walther vit les obsessions de demain. Avec le tranchant de mots singuliers qui n'appartiennent qu'à lui, il sonde l'avenir comme on se suicide.
Le monde est pollué. La femme n'est plus qu'un sexe. Les envahisseurs sont partout. L'espace est une oubliette et l'homme libre n'est plus qu'une escarbille dans l'œil du temps...
Bien que le ton quelque peu halluciné de ses nouvelles leur confère un caractère extrêmement singulier, les problèmes humains restent toujours au centre de ses préoccupations : c'est le devenir de l'individu que son imagination envisage.
Et chacun de nous se sent concerné.
On retrouvera, dans ce premier recueil de nouvelles, la poésie et la violence qui ont fait le succès des recueils qui l'ont précédé dans cette même collection : Les quatre saisons de la nuit et L'hôpital et autres fables cliniques.
Né en 1940 à Munster (Alsace), Daniel Walther est journaliste dans un grand quotidien de l'Est. Il dirige, chez Opta, le Club du livre d'Anticipation (CLA) et Galaxie-Bis. Grand Prix de la Science-Fiction française, Prix Europa S.F. Spécial, il apparaît aujourd'hui, avec six romans publiés (Mais l'espace... mais le temps, Fleuve Noir, Krysnak ou Le Complot, Denoël, L'épouvante, J'ai Lu, Le livre de Swa, Le destin de Swa, Fleuve Noir, Happy End, Denoël) et trois recueils de nouvelles, comme l'un des tout premiers écrivains français actuels de SF et de fantastique... et certainement l'un des plus originaux.
1 - Avant-propos à la réédition de "Requiem pour demain", pages 5 à 6, préface
Inédit. Première parution en 1982 (non référencée dans nooSFere).
2 - Antienne au commandeur, pages 7 à 16, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976) - in Nouvelles des siècles futurs (OMNIBUS, 2004) Première parution en 1974 (non référencée dans nooSFere).
3 - Solstice, pages 17 à 31, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976)
4 - Tristes derniers jardins du monde, pages 32 à 59, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976)
5 - Maskakrass, pages 60 à 65, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Chroniques terriennes (LIBRAIRIE PARALLÈLES, 1975) - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976) Première parution en 1973 (non référencée dans nooSFere).
6 - Les Fourches patibulaires, pages 66 à 84, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976) Première parution en 1974 (non référencée dans nooSFere).
7 - Maintenant que Friedberg est mort, pages 85 à 99, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Gandahar n° 1 (Hubert DESINGE, 1973) - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976) sous le titre Maintenant que Friedberg est mort...
8 - Deux lunes endeuillées pour veiller la planète mourante, pages 100 à 105, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976) Première parution en 1973 (non référencée dans nooSFere).
9 - Fragments de la biographie de Vladimir Kostenstko ou un cas désespéré, pages 106 à 126, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976)
10 - Klimax, pages 127 à 146, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976)
11 - Mon cher amour, je suis si loin de toi !, pages 147 à 160, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976)
12 - Deus vel machina ?, pages 161 à 180, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976)
13 - Nocturne en bleu, pages 181 à 193, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976)
14 - Neiges et Gel d'Amour sur le Château du Couchant, pages 194 à 255, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Requiem pour demain (MARABOUT - GÉRARD, 1976)
Si l'on passe l'agacement ressenti à l'usage systématique d'une ponctuation bizarroïde, les / et les --- — (ainsi que sur cet épouvantable pluriel de banal : banaux),on ne peut qu'être séduit ou, au moins, admiratif, devant les fulgurances brûlantes du langage walthérien, qui jongle entre Baudelaire et Lautréamont, quand il ne lorgne pas du côté de Boris Vian : « des armes qui allaient me clouer l'obscur soleil de la mort au cœur, avec douze punaises de fort calibre. » Mais les beautés du style ne font pas tout, et il n'est pas sûr que ces treize nouvelles réunies en recueil (une seule n'est pas inédite) gagnent à être lues en continuité, tant Walther se répète, obsédé qu'il est, non pas tant par la solitude, comme il le prétend, mais par des sentiments plus complexes comme la culpabilité, l'impuissance, et une certaine forme de masochisme — qui nécessiteraient une psychanalyse serrée de l'auteur et de son texte pour mieux les décrypter. On peut préférer en tout cas, aux space-operasflamboyants, les évocations plus froides d'un futur en proie au fascisme (Solstice et Tristes derniers jardins du mondesurtout), et aussi son texte terminal (Neiges et gel d'amour...), superbe rêverie éclatée. Ici, Walther, dédaigneux de la thématique et de la dramaturgie, se montre moins que jamais un conteur — il est un évocateur, fascinant dans ses envolées psychédéliques.