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Album
La Walkyrie
Série : Siegfried    Album précédent tome 2  Album suivant

Scénario : Alex ALICE
Dessins : Alex ALICE
Couleurs : Alex ALICE

Dargaud , août 2009
 
Cartonné
Format 320 x 240
72  pages  Couleurs
ISBN 978-2-2050-6226-7
 
Quatrième de couverture

« À travers la lande, par delà les collines, à l’ombre des montagnes et des gorges des ruisseaux…
Siegfried découvre les merveilles d’un monde aussi vaste que le ciel. »

 
Critiques
     Siegfried l'orphelin a été recueilli et élevé par Mime, un nibelung forgeron. Il a découvert l'épée brisée de son père, que ses parents sont morts, tués par Odin, mais ne l'ont pas abandonné comme lui a raconté son tuteur. Il a décidé de rejoindre le pays des hommes, de trouver Fafnir le dragon, qui seul connaît le chemin.
     Commence un voyage hallucinant pour le jeune homme qui quitte le monde de son enfance. Le trajet s'avère loin d'être linéaire. Il doit suivre, volontairement ou non, nombre de circonvolutions, lutter contre quantité de phénomènes de magie et, surtout, réunir trois conditions pour vaincre.
     Le rôle de la Walkyrie est primordial dans cet épisode. La fille d'Odin, ayant désobéi à son père, n'hésite pas à remettre en cause son immortalité, pour connaître le destin de celui qu'elle doit combattre, qu'elle veut aider.

     Alex Alice s'inspire de La légende du Nibelungen, un récit de la mythologie nordique. Cette légende, pour l'auteur, est l'origine de l'héroïc fantasy, inspirant à Wagner ses célèbres opéras et surtout à Tolkien, son Seigneur des anneaux. Cependant, l'auteur ne se borne pas à mettre en images ce monument de légendes. Il prend quelques libertés avec l'histoire initiale, s'autorisant des rapprochements que n'avaient pas prévus les conteurs des premiers siècles ou ceux qui, au XIIIè siècle, ont couché sur parchemins la Völsunga saga. Il se concentre, cependant, sur une partie de la fresque, celle relative à Siegfried.
     La partie initiatique que développe l'auteur, dans ce second tome, s'appuie sur un refus soudain d'un système. Il remet en cause aussi bien les enseignements de Mime que la loi d'Odin qui tient l'univers en place.
     Alex Alice, pour cette phase qui décrit le présent du héros et une partie de son futur, donne comme point de passage obligé la sorcière Völva, une devineresse, l'équivalent de la Pythie ou du Sphinx, parmi les plus célèbres des mythologies méditerranéennes.
     L'auteur alterne séquences intenses et violentes avec des séquences humoristiques. Dans ces dernières, il joue sur les relations entre le Nibelung, qui veut toujours avoir le denier mot et Siegfried qui cherche à s'en affranchir. C'est ainsi que certains gags, dans un autre cadre, passeraient pour « lourds », voire pire, prennent une fraîcheur inaccoutumée.

     Au-delà du considérable travail sur le scénario, la recherche graphique est remarquable. Le découpage, la mise en scène donnent une lecture passionnante. La planche 27 est significative de cette volonté. Elle se rapproche du travail d'un Andreas au mieux de sa forme pour illustrer la confusion du héros. Aimant à dessiner la nature, il ne s'en prive pas et nous régale de décors fastueux.

     La Walkyrie conforte le début d'une œuvre impériale, bouleversant le paysage de la BD.

Serge Perraud          
nooSFere          
29/09/2009          


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