«  Jamais une armée n'avait été aussi nombreuse et puissante, ni aussi disparate, orcs, trolls, géants, titans, dragons, gobelins, humains et autres multitudes se côtoyaient dans un ordre parfait, unis sous les bannières de la Lune Noire.  » Voilà qui résume parfaitement le scénario de ce neuvième opus  : Froideval y rassemble tout ce qu'il a pu trouver comme créatures pour une guerre qui n'aura lieu que dans le tome suivant. Il enrôle à tour de bras, sans chercher à expliciter les motivations des uns et des autres... Tous unis pour combattre l'Empire  !

     En dehors de cette mobilisation générale, on assiste à la promotion du baron Wismerhill au grade de Seigneur de la Négation, qui y perd un peu d'humanité au passage.

     Bref, le scénario est assez léger et conventionnel, et la narration assez décousue. Le tout est uniquement destiné à permettre au dessinateur de laisser libre cours à sa fantaisie. Pontet ne s'en prive d'ailleurs pas, peignant allègrement l'univers fantastique mis en place. Le dessin manque parfois de lisibilité, mais le trait possède la vigueur et l'ampleur nécessaire.

     On obtient ainsi un album de transition, dont l'intérêt est moyen. Au lieu de resserrer ses intrigues, Froideval semble vouloir les faire durer le plus longtemps possible... au risque de lasser le lecteur le plus persévérant.