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« Gardez-vous de l'écouter ! Quoi qu'elle dise, votre belle Alissia n'a fait qu'un cauchemar… Un vilain cauchemar ! » | |
Paru il y a un an, La caste des ténèbres était un premier album remarquable qui reprenait de façon assez originale le thème du loup-garou, en faisant de cette créature le fruit d'expériences maudites.
Alissia conte l'affrontement entre Blaville, loup-garou cruel qui entend profiter pleinement de ses pouvoirs pour assouvir son plaisir personnel et sa soif de puissance, et Tanaris, qui cherche à maîtriser sa double nature pour venger le meurtre de sa femme et de sa fille.
L'affrontement sera particulièrement violent, aboutissant à la destruction quasi totale de la caste des ténèbres. Les quelques survivants pourraient couler des jours heureux et la série s'achever là, mais les auteurs nous promettent des rebondissements à venir dans la dernière case : « La malédiction de la Caste n'en est qu'à ses débuts. »
Centrant l'intrigue sur la lutte contre Blaville, et accessoirement sur le personnage d'Alissia dont va s'éprendre Tanaris, Gaudin n'apporte pas d'éléments supplémentaires quant à l'origine de la Caste. Le récit, de manière assez conventionnelle, insiste surtout sur l'ambivalence de la créature mi-homme mi-démon, du double façon Dr Jekyll et Mr Hyde.
Cette ambiguité a été largement exploitée dans bon nombre de récits de vampires, mais moins fréquemment rattachée au loup-garou. Elle y ajoute un romantisme sombre qui magnifie une intrigue par ailleurs rapide et rythmé, sauvage et violente.
Le dessin très contrasté de D'fali accentue cette impression de violence et de folie meurtrière. Les loups-garous sont particulièrement réussis et crédibles, parvenant à être réellement terrifiants.
Alissia est donc tout aussi réussi que le premier album et fait de Garous une très belle série fantastique.
Pascal Patoz nooSFere
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