Rappel des faits : Jolyne et sa codétenue Hermes ont accepté de participer à un pari ; les deux jeunes femmes doivent se lancer une balle de base-ball une centaine de fois pour empocher la somme promise par Milaschon, une autre prisonnière. Elles ignoraient cependant que cette dernière n'hésite pas à tricher, d'une part, mais aussi qu'elle possède un Stand du type « recouvreur de dettes » 1. Autrement dit : pas question pour elles de perdre, à moins d'y laisser leur peau.
Comme d'habitude, Hirohiko Araki utilise un schéma désormais un peu redondant : deux alliés doivent unir leur force pour fuir d'un point A vers un point B, tout en évitant les attaques d'un Stand ennemi qui utilise l'environnement pour tenter de les tuer (en un temps imparti, sinon ce ne serait pas drôle). Heureusement, ses trouvailles sont toujours originales et il n'a pas son pareil pour introduire de nouveaux personnages charismatiques. Ici, c'est avec un homme que Jolyne devra faire équipe, et l'auteur a la bonne idée d'installer une certaine tension sexuelle entre les deux manieurs de Stand (c'est assez tendu, autant vous le dire, à moins que je ne sur-interprète).
À nouveau, Hirohiko Araki nous entraîne donc dans ses délires, de plus en plus fous et graphiquement de plus en plus beaux. Notons au passage qu'il est plaisant de suivre un manga essentiellement composé de femmes, utilisées dans un rôle « actif » et non comme faire-valoir 2. Les formes sont attirantes et les poses suggestives, mais le contexte et l'action jamais dégradants pour les protagonistes, véritables amazones ayant choisi de prendre en mains leur destin (tout en se castagnant, accessoirement).
Si vous n'avez pas encore commencé la lecture de cette série renversante (attention, il faut avoir lu ce cinquième tome pour comprendre le jeu de mots), il n'est pas trop tard : Stone Ocean est sans doute l'un des mangas les plus captivants du moment.
Notes :
1. Nous avons déjà eu affaire à ce type de stand lors d'une partie mémorable de poker dans la troisième partie de la saga, Stardust Crusaders.
2. Ce qui, contrairement à l'idée reçue, n'est d'ailleurs n'est pas si rare dans les mangas, où les héroïnes au caractère bien trempé sont monnaie courante (cf. GunnM ou Cat's Eye).
Florent M. 24/02/2011
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