Avec ce deuxième et dernier tome, Genuine City accentue son rapprochement avec Matrix en nous présentant les différentes tribus ethniques peuplant les souterrains d'une planète dont la surface est devenue invivable. Le « Polaque » nous est présenté comme une grande figure de la résistance (malgré son absence totale de charisme), et une bonne partie du scénario se résume à une fuite en avant des rebelles poursuivis par la milice du roi Léonidas, qui règne aussi bien sur le monde réel que sur le monde virtuel.
Tout cela fleure bon le déjà-vu ailleurs, et en mieux. L'intrigue décousue et la critique basique d'une société dictatoriale paraît très naïve, en comparaison d'autres œuvres autrement plus profondes dans le traitement de cette thématique (cf. V pour Vendetta). Et les révélations, ou bien le discours final du héros (des pleines cases de textes très explicatifs au premier degré confondant, quand le reste du scénario se résume à une course-poursuite), m'aura conforté dans cette idée. Bref : le thème de la réalité virtuelle et de la révolte d'un peuple opprimé, s'il reste toujours intéressant à traiter, est suffisamment balisé pour nécessiter une approche nouvelle. Le clin d'œil à World of Warcraft du premier tome le laissait espérer...
Florent M. 17/04/2011
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