Ce vingt-troisième tome de Hokuto No Ken marque la fin de la seconde saga, et nous livre son lot de révélations sur l'histoire des différents courants du Hokuto : un final attendu, un peu trop téléphoné, avec les traditionnels regrets et larmoiements de fin de combat inhérents à la série. Peut-être a-t-on trop souvent vu ce genre de scène — et en plus intense — dans HNK pour être réellement ému... Par ailleurs, Kaïoh était une ordure finie, sans l'ambiguïté morale de Souther ou Raoh et on a du mal, cette fois, à compatir (malgré l'inévitable repentance du bad guy terrassé). Bref : cette conclusion sent quelque peu le réchauffé.
Mais tout n'est pas totalement achevé... Kenshirô — désormais une sorte de dieu vivant — ne peut plus trouver d'adversaire à sa mesure, et va se consacrer à l'éducation du fils de Raoh, Ryu, dans l'épilogue d'une saga et le prologue d'une autre. Autant l'avouer : cette intrigue est un brin tirée par les cheveux, et ne s'avère guère convaincante. Ce qui aurait pu être résumé en une phrase (Kenshirô prend son neveu sous son aile afin de perpétrer le Hokuto) est étiré et brodé de scènes convenues : en résumé, l'héritier de la Grande Ourse laisse Ryu se frotter à des punks et ainsi révéler le futur Roi du Poing qui sommeille en lui. Une logique apparemment dure et cruelle, mais parfaitement cohérente avec le parcours de Kenshirô et la philosophie nietzschéenne dont est nimbé Hokuto No Ken depuis son premier tome (ce qui ne te tue pas...).
Florent M. 14/12/2011
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