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Album
La Fée Sanctus
Série : Complainte des Landes Perdues    Album précédent tome 7 

Scénario : Jean DUFAUX
Dessins : Philippe DELABY
Couleurs : Bérengère MARQUEBREUCQ

Dargaud , juin 2012
 
Cartonné
Format 320 x 240
56  pages  Couleurs
ISBN 978-2-5050-1387-7
 
Critiques
     Le Guinea Lord devait ramener la Fée Sanctus, mais il a échoué. Il arrive sur l'île de Scarfa pour rencontrer Saavarda, la Mater Obscura, qui commande à toutes les Moriganes. Elle lui donne une nouvelle chance en lui confiant une boule de Fitchell. Il doit la remettre dans le clan des Mildwynn, où la Fée serait réfugiée.
     Sill Valt accompagne Seamus qui passe son initiation de Chevalier du Pardon. Il doit choisir la bonne coupe parmi trois possibles et la boire. Dans la révélation qui suit l'ingestion, il voit un cœur palpitant, qui saigne, celui de Sill Valt.
     Il reçoit pour mission de retrouver la Fée Sanctus avant les Moriganes, pendant que son maître va tenter d'arrêter le Guinea Lord.
     Mais leur chemin est une longue suite de combats, de trahisons...
 
     Ce second cycle permet de découvrir le parcours suivi par Seamus pour devenir le Chevalier du Pardon qui illumina le cycle précédent avec la jeune Sioban. Jean Dufaux semble se régaler avec tout le satanisme, la sorcellerie, la magie et les mythes médiévaux qu'il met en scène dans cette série. On ressent un côté jubilatoire, pour un domaine qu'il apprécie, où il peut donner libre cours à sa fertile imagination sans trop de contraintes de cohérence. Il fait, ainsi, la part belle aux malfaisants issus des Ténébres dans une lutte titanesque, l'éternel combat entre le Bien et le Mal.
     Ce cycle, qui se présente comme un « prequel », une plongée dans le passé du héros, n'est pas une suite du précédent. Si elle met en scène quelques personnages déjà connus, l'intrigue est totalement autonome.
     Jean Dufaux entremêle quelques-uns de ses thèmes favoris comme la solitude, le goût du pouvoir, le poids du passé et l'importance de la femme dans la société, que son rôle soit bénéfique ou maléfique. Il crée un climat particulièrement éprouvant, avec des décors marmoréens, des zones désolées, des paysages rudes où tout est froideur.
 
     Philippe Delaby signe de magnifiques planches servies par un dessin réaliste, méticuleux, soigné. Ce magicien du trait est aussi à l'aise pour faire revivre l'histoire de Rome (Murena — Dargaud) que pour offrir des décors dantesques, des paysages puissants et désespérants. Il excelle à faire prendre corps à des personnages d'exception. Il donne, à ses acteurs, toute la palette des expressions. Toutefois, la plupart d'entre elles relèvent de la peur, de l'angoisse, de la souffrance. Mais, il sait sublimer l'amour entre la Fée Sanctus et Seamus. Si pour Le Guinea Lord, les expressions du visage restent faciles à faire ressentir, il lui développe une gestuelle tout aussi parlante. Il fait percevoir, comme personne, l'ambiance sombre et oppressante que le scénariste veut générer sur ces landes glaçantes.
 
     La Complaintes des Landes Perdues reste, avec ce nouvel album, une des meilleures séries de fantasy.
 

Serge Perraud          
nooSFere          
12/08/2012          


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