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Album
Le Guinéa Lord
Série : Complainte des Landes Perdues    Album précédent tome 6  Album suivant

Scénario : Jean DUFAUX
Dessins : Philippe DELABY
Couleurs : Jérémy PETIQUEUX

Dargaud , octobre 2008
 
Cartonné
Format 320 x 240
56  pages  Couleurs
ISBN 978-2-5050-0464-6
 
Critiques

     Dans ce tome, un nouveau danger apparaît pour les Chevaliers du Pardon : le Guinea lord, un être invincible, une créature du diable. Celui-ci répond à l’appel de Mornoir, la Morigane échappée du trou où les Chevaliers du Pardon l’avaient précipitée. Elle est hébergée au château de Lord Galway.
     Seamus retrouve Eirell. Ce dernier entretient une profonde rancœur pour avoir été délaissé au profit du premier quand il s’était agit d’accompagner Sill Valt. Pour calmer le courroux de son ami, il propose de laisser sa place lors de la prochaine expédition. Mais le chevalier, une fois encore, préfère mener sa nouvelle mission avec Seamus qui a déjà l’expérience de la chasse aux sorcières.
     Face à ce nouveau refus, Eirell choisit son camp, celui du mal. Ainsi, c’est lui qui a permis à Mornoir de s’échapper de sa geôle.

     Les Moriganes, aidées du Guinea lord, se sont mises à la recherche de l’une d’elles : la fée Sanctus, qui a été touchée par la grâce. Elle est depuis détentrice de tous les secrets ! Pour échapper à ses ennemis elle change de personnalité sans cesse. Pour l’heure, elle est une adolescente qui garde les porcs chez un fermier cupide.
     Pour tenter de comprendre les raisons du « réveil » des sorcières, Sill Valt, et ses compagnons, invoquent Le Cryptos, un démon. Celui-ci révèle l’existence de Sanctus.
     Qui des Moriganes ou des Chevaliers du pardon la trouveront les premiers ?  Une prédiction pèse sur la tête de Seamus : son reflet le trahira quand il trouvera l’amour. Et cette menace n’est pas vaine…

     Dans une île perdue dans les mers du nord, les Chevaliers du Pardon, sorte de templiers qui ont fait vœux de chasteté, ont pour mission d’éradiquer les démons et particulièrement les Moriganes, des sorcières premières. C’est une des batailles menées par la chrétienté pour s’imposer au détriment des autres croyances. C’est, une fois encore, la lutte d’un « bien » contre un « mal ».
     Jean Dufaux inscrit son histoire dans un Moyen-Âge fantastique où il mêle magie et merveilleux. Il dépeint, dans un coin de terre désolée, un univers de rudesse, de dureté. Comme cadre, pour son intrigue, il emprunte aux heures sombres de la civilisation à travers des légendes celtes. Il donne à son récit, surtout marqué dans Le Guinea lord, une orientation qui lui est chère, un développement humaniste. Il donne à ses personnages une dimension nouvelle en élargissant des profils aux motivations contrastées.

     Le dessin vigoureux et rigoureux de Philippe Delaby fait merveille. Il exprime avec brio les souffrances des personnages, leurs tourments, retranscrit les rigueurs du pays et du climat. Même si les traits des visages rappellent ceux qui hantent la série Murena, on reste ébahi devant la beauté de ces dessins. C’est un travail d’orfèvre mené avec Jérémy Pétiqueux pour les couleurs.
     Mais la médaille à son revers ! Des planches aussi réussies demandent du temps, beaucoup de temps ! Devrons-nous attendre encore quatre ans avant de pouvoir suivre un nouveau volet des péripéties de  la vie de Seamus ? Certes, on sait, depuis la lecture du cycle premier que le héros survivra à toutes les avanies. Mais pourquoi et surtout comment ? De plus, le quatrième de couverture révèle le projet de deux autres albums pour ce cycle et d’un troisième cycle dénommé : Les Sorcières. Au rythme actuel, il faudra attendre 2032 pour boucler l’histoire. Ce qui laisse le temps à la Grande Faucheuse de faire une moisson conséquente dans le public des lecteurs !

      Le Guinea Lord conforte la qualité exceptionnelle de la série, un des chefs d’œuvre de Jean Dufaux, servi pas le graphisme de deux dessinateurs hors pair.

Serge Perraud          
nooSFere          
15/11/2008          


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