Grâce au sacrifice de la petite Juwel et de sa mère, les rebelles des trois cantons savent à présent que côté italien, leurs frères d’armes sont prêts à passer à l’action. Mais il leur manque encore un chef : le fils de Guillaume Tell, Walter, qui doit franchir la frontière pour mener l’offensive de l’intérieur.

     Bien décidé à venger son père, le jeune homme s’apprête donc à traverser les Alpes une nouvelle fois. Mais dans ces montagnes, les dangers sont nombreux... Et s’il se fait capturer, c’est toute l’opération qui sera compromise...

     La résistance s'organise, la révolte gronde, et ce troisième tome s'intéresse plus que jamais à la rébellion en cours de chaque côté du col infranchissable de Wolsfmund. Les destins individuels sont pourtant toujours présents à travers un personnage connu et de nouveaux arrivants décidés à mener la fronde via une incursion dans la forteresse imprenable... Les pièces du puzzle posées à travers l'héroïsme des voyageurs ayant essayé de franchir le col sont désormais en place, et nous assistons à la conséquence de leur sacrifice héroïque.

 

     Toujours aussi dérangeant et complaisant dans sa violence et sa cruauté, surtout quand elles concernent femmes et enfants, Wolfsmund appuie là où ça fait mal et surprend toujours autant dans son décalage entre la naïveté du dessin et la dureté du propos, mais aussi par son contexte historique très documenté.

 

     Beaucoup d'action au programme, donc, une intrigue principale prenant le pas sur les petites histoires en se concentrant sur les grandes batailles et sur le fils d'un personnage légendaire (Guillaume Tell), et toujours cet étrange malaise provoqué par l'accumulation d'atrocités... Difficile, à ce stade, d'anticiper la suite tant les événements semblent irrémédiables.