Le Transperceneige continue sa course sans fin et sans but, quand une bombe explose, condamnant à mort tout l'arrière du train. A l'avant, les conseillers sont divisés : certains se raccrochent à cette lueur d'espoir que fait naître un signal émanant de l'autre côté de l'océan. Doté de chenilles, le train sort des rails et entreprend la traversée...
Ce troisième volume ne fait que développer l'univers angoissant du Transperceneige. Mettant en avant l'action et les intrigues de pouvoirs, il n'apporte pas grand chose de neuf par rapport au précédent tome. La dimension métaphysique de ce voyage perpétuel a déjà été largement développée et l'aspect symbolique ne se suffit donc plus à lui-même. Les divisions internes, les sectes, les jeux virtuels destinés à tromper l'ennui, la révélation finale du précédent album... tout ces éléments sont déjà présents dans L'arpenteur, et ne sont pas davantage exploités ici. Le dessin demeure aussi intéressant, mais là aussi très proche du précédent album. On souhaiterait être surpris, ce qui permettrait d'estomper cette impression de déjà lu.
Ce troisième album est donc nettement moins fort que les deux précédents. Il serait dommage que l'intrigue continue à s'enliser ainsi et qu'à l'image du train, elle finisse par tourner en rond. Il faut toutefois souligner que le Transperceneige est une série originale et de haut niveau, à l'ambiance oppressante et au graphisme envoûtant. Cela explique qu'on soit plus exigeant envers ce nouvel album, qui, malgré nos quelques reproches, est évidemment à lire si l'on a apprécié les épisodes antérieurs.
Pascal Patoz nooSFere 02/01/2001
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