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Album
Little boy
Série : SCALP    Album précédent tome 1b  Album suivant

Scénario : Jean WACQUET
Dessins : Karl TOLLET
Couleurs : Frédéric BESSON

Soleil , octobre 2000
 
Cartonné
Format 315 x 225
48  pages  Couleurs
ISBN 2-87764-998-9
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Couverture
 
Quatrième de couverture
     Dans un univers alternatif émergant à peine d'un effroyable conflit mondial, deux anciens scientifiques extrémistes, autrefois à la tête du département ultra secret « S.C.A.L.P. » (Science. Clonage. Armement. Logistique. Pacification), se livrent un combat sans merci par le biais de leurs armées personnelles.
     Leur but ? Le contrôle de la plus terrifiante forme de destruction jamais imaginée, Little Boy, et au final, le sort de notre civilisation.
     Dans les rangs du pacifiste Kurt Waid : une escouade de clones indomptables, déclinaisons déviantes issues d'un moule identique, et véritables armes vivantes en quête de leur humanité perdue.
     Entre les mains du machiavélique Otto Moddock : un être aux pouvoirs dépassant ceux du plus puissant des dieux.
     De Nuevo San Diego à Tokyo Cityplex, de la Cordillère des Andes eu désert Mojave, du vide de l'espace au profondeur de la mer des Philipines, les répliques humaines réunies par Waid et convoitées par Moddock ont choisi d'emprunter cette route ténébreuse jusqu'à faire face à leur tragique destin...
 
Critiques
     «  Suite à un conflit qui dura 8 ans, un fragile armistice est signé au Cap en 1926 entre l'Alliance (regroupant l'Europe et la majorité des états africains et arabes), le N.A.T.T. (composé de l'Amérique du nord, de l'Amérique latine et des Caraïbes) et la ligue sino-soviétique.  » Cette phrase n'est que la première d'une longue introduction retraçant le contexte historique et géopolitique de l'album  : entre autres faits marquants, le cancer a été vaincu dès 1929, tandis que l'Europe a été totalement détruite en 1941  !
     Il s'agit plus d'un univers parallèle que d'une véritable uchronie  : pas de point de divergence historique explicite, et surtout pas de justification des événements qui auraient pu conduire à ce vingtième siècle très en avance scientifiquement, puisqu'en 1964 – date à laquelle débute le récit – les clones et les nanotechnologies sont déjà des techniques anciennes...
     On peut d'ailleurs s'interroger sur l'utilité de ce choix  : pourquoi placer au XXème siècle un récit qu'il aurait été aisé de situer en 2064, voire même en 2164  ? L'intérêt pourrait être d'établir des parallèles historiques, mais l'Histoire alternative qui nous est contée est si différente de la nôtre que cela est impossible. Un autre intérêt pourrait être de mettre en scène des figures du XXème siècle – par exemple un JFK qui aurait échappé à l'attentat de Dallas – mais le scénariste n'utilise pas cette possibilité, tout au moins pas dans ce premier album. Alors pourquoi... ?

     Mais peu importe  ! La richesse de cet univers géopolitique et la densité du scénario est une surprise très agréable. S'il faut faire un effort pour mémoriser les informations initiales, Jean Wacquet nous plonge ensuite dans un récit d'action sombre et mouvementé qui retient sans difficulté notre attention.
     La trame pourrait être celle d'un comics  : l'héroïne, nommée Tessi, apprend qu'elle est un clone initialement conçu pour être une arme  ; elle rejoint quelques-uns de ses semblables pour former une équipe de super-héros qui va essayer de sauver le monde...
     Si la trame est bien là, le récit est cependant loin d'être aussi caricatural. La complexité des conflits d'intérêts entre les différentes factions, la personnalité violente de Tessi et la découverte de sa véritable nature, l'importance du contexte scientifique (la nanotechnologie permettant de justifier – de façon plus ou moins crédible – des éléments que nous pourrions qualifier de purement « fantastique  ») sont autant d'éléments qui intriguent et captivent le lecteur.

     Le graphisme de Karl Tollet, lui aussi très inspiré des comics, est de même très efficace  : violent et tourmenté, malgré les poses affectées de quelques pin-up, il colle ainsi parfaitement à l'ambiance de l'univers décrit.

     Au total, S.C.A.L.P. (de Science, Clonage, Armement, Logistique, Pacification) est une série qui démarre brillamment... A suivre  !

Pascal Patoz          
nooSFere          
11/12/2000          


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