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Album
Un Misérable petit tas de secrets
Série : Canardo    Album précédent tome 11 

Scénario : SOKAL
Dessins : SOKAL
Couleurs : SOKAL

Casterman , février 2001
 
Cartonné
Format 303 x 226
48  pages  Couleurs
ISBN 2-203-33551-3
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Critiques
     On n'arrête pas le progrès  ! L'agence Intemporal Research propose à Canardo de tester une machine à voyager dans le temps  ! Cet outil devrait révolutionner les investigations policières puisqu'il permet de remonter jusqu'au moment du crime.
     Le mode d'emploi est simple  : il suffit d'indiquer la date de destination et d'insérer un morceau d'un objet qui existait à cette date. L'appareil transportera le voyageur à l'emplacement précis de cet objet à l'époque dite.

     Ca tombe bien, car parallèlement, Canardo est engagé pour trouver l'emplacement du magot d'un vieillard agonisant, qui a oublié d'avouer son secret à sa « chère  » fille avant de perdre la tête. Canardo va ainsi suivre la trace du béret d'Eugène, en plusieurs étapes de juin 1944 jusqu'à nos jours, pour apprendre la nature, l'origine et le devenir de ce trésor.

     Sokal ne s'intéresse au voyage temporel que comme moyen d'explorer l'âme et la condition humaines. Canardo va évidemment être confronté une nouvelle fois à la lâcheté et à la cupidité. De façon amusante, Canardo va même jouer le rôle d'une conscience pour Eugène, en apparaissant plusieurs fois au cours de sa vie, sans jamais vieillir. Devant cet éternel témoin d'un épisode qu'il voudrait oublier, Eugène essaiera même de supprimer cette conscience qui l'empêche de se croire un véritable héros.
     Comme toujours, Canardo promène sa mélancolie et son allure à la Philip Marlowe dans une histoire d'autant plus sinistre qu'elle est d'une remarquable justesse. Evitant la caricature, Sokal donne toujours à ses personnages une véritable profondeur qui les rend touchants. Ici, Eugène n'est pas vraiment un salaud  : c'est surtout un lâche, comme il en sommeille probablement un en chacun d'entre nous. Sa vie et sa mort, son misérable petit tas de secrets, inspirent finalement plus de pitié que de ressentiment...

     Un très grand Canardo, à ne pas manquer.

Pascal Patoz          
nooSFere          
02/04/2001          


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