Une immense météorite percute la Terre, sans provoquer le cataclysme attendu. Creuse, elle renferme une formidable créature marine dont le métabolisme est basé sur la silice et non le carbone. Responsable de nombreux dégâts, le monstre doit être capturé...

     Le scénario ne brille ni par son originalité, ni par sa vraisemblance. Après avoir brièvement évoqué L'étoile mystérieuse, l'intrigue tourne autour d'un nième Godzilla de pacotille...

     L'intérêt réside donc ailleurs. Pas dans le dessin, une classique ligne claire dont les ressources ont déjà été épuisées dans les 37 albums précédents, mais probablement dans ces gags burlesques et répétitifs auxquels la série nous a habitué. Les mêmes situations, les mêmes blagues usées jusqu'à la corde, les mêmes calembours vieillots (« l'amiral Bolle  »  !), les mêmes personnages récurrents qui n'ont pas évolué d'un pouce depuis le premier album... Curieusement, c'est justement tout cela qui fait le charme de la série depuis 1964  : farfelues jusqu'à la débilité, les aventures des 4 as demeurent en effet aussi sympathiques qu'idiotes.

     Paradoxalement, le caractère désuet des protagonistes, qui n'ont plus rien à voir avec les jeunes de l'an 2000, n'empêche pas les albums de bien fonctionner auprès des enfants modernes – les adultes, eux, éprouveront plus de difficultés à s'en satisfaire. La rapidité de l'action et une insouciante naïveté suffit à mettre de bonne humeur, à condition de ne pas être plus exigeant...

     Tous les albums de la série sont parfaitement interchangeables, et on ne peut donc recommander celui-ci plutôt qu'un autre. Mais pourquoi pas celui-ci  ?