On lui a tout volé, son honneur, sa famille, sa vie. Il ne lui reste plus que la vengeance ; Et pour l'assouvir, il est prêt à tout, dût-il affronter les Dieux eux-mêmes.

     Voici la fin du (premier ?) cycle de cette série pour l'instant plutôt peu convaincante. Le premier volume semblait enfiler quelques clichés au sein d'une histoire d'emblée peu vraisemblable (voir critique des Evadés de Kanash). La bonne surprise de l'album suivant fut que la situation initiale plutôt peu crédible s'expliquait finalement de façon logique lorsqu'on apprenait les véritables motivations du personnage central (voir critique du Cristal de Baïn). Que le héros soit en fait moins sympathique que prévu est en effet l'intérêt principal d'un scénario par ailleurs assez conventionnel et c'est à partir de ce revirement que le récit a trouvé son rythme de croisière...

     Un rythme que ce troisième album conserve pour une bonne partie : Erkor devient l'égal d'un dieu, il soumet ses anciens compagnons — comme la couverture le souligne d'emblée — et la ville de Luynes se transforme en un enfer envahi de monstres... On aurait souhaité voir cela dès le premier album !

     Malheureusement, le scénariste manque ici de place pour développer plus avant cette situation, puisqu'il faut bien conclure la trilogie... Le méchant est donc rapidement vaincu dans un dénouement trop facile et trop vite expédié.

     Malgré de bonnes choses, cette série ne s'est décidément jamais montrée à la hauteur de ce que l'on aurait pu espérer. Dommage.