Fin de la route pour Travis, tout au moins de façon probablement provisoire. Nous avons déjà abondamment vanté les mérites de cette série à grand spectacle qui met intelligemment en scène plusieurs thèmes science-fictifs modernes, tels que les nanotechnologies (voir critiques des tomes 3 et 4). Inutile d'y revenir. On soulignera seulement que ce dernier tome est plutôt légèrement inférieur aux précédents. Si l'action est toujours très présente — avec par exemple de superbes cascades sur la Tour Eiffel, véritable morceau de bravoure de l'album — , l'intrigue n'apporte en revanche rien de plus sur le plan science-fictif : elle se contente de remettre les bons et les méchants à leur place respectives et on notera d'ailleurs au passage que Vlad est moins impressionnant en gentil qu'en méchant aux capacités surhumaines. Pire, l'ultime révélation à propos du patron de Travis paraît une ficelle un peu trop grosse pour qu'on n'ait pas envie de la couper, d'autant plus qu'elle pose quelques problèmes de cohérence interne. Mais peu importe que cette fin soit un peu moins pertinente qu'on l'aurait souhaité, la série dans son ensemble est à sa place dans la bibliothèque de tout amateur d'action, de SF et de BD combinées.
Pascal Patoz nooSFere 15/11/2002
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