Tandis que Rogon consomme son mariage avec la belle Tryphina, les sbires de l'infâme évêque Gontran traquent les bâtards cachés de ce dernier...
Ce résumé en une phrase suffit à refléter le contenu de ce déjà cinquième album qui apporte peu de nouvelles données à une intrigue déjà dans l'ensemble assez mince. Comme nous le soulignions dans la critique du précédent volume, l'ambiance continue à primer sur les péripéties et sur le propos. Du coup, l'album ronronne gentiment, sans surprise. Ni désagréable à lire, ni vraiment enthousiasmant, le scénario de Convard manque de densité, parfois inutilement bavard pour peu de résultat — en témoignent les deux premières planches qui pourraient tout aussi bien se passer de texte.
Au dessin, Sébastien Cosset — découvert avec Res Punica, une série uchronique dont le premier et unique album s'était montré peu convaincant (voir la critique de Baal) — prend le relais d'Alexis Chabert. Son trait s'est nettement amélioré pour cette reprise de Rogon, mais sans atteindre la délicatesse de celui de Chabert, en particulier dans l'album précédent.
Doit-on craindre que Convard ne cherche plus qu'à tirer en longueur un récit qui s'essouffle ? Il serait temps qu'il fasse progresser l'intrigue de cette jusqu'ici jolie série pour démontrer le contraire.
Pascal Patoz nooSFere 01/03/2003
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