Changement radical de ton pour le septième album de la série. On ne s'amusera pas à résumer les premiers tomes : voir les précédentes critiques et lire la double page de garde de l'album qui montre à quel point cette histoire à tiroirs est incroyablement touffue. Après s'être échappé de White dust, Arq parvient dans une ville apparemment fantôme mais en fait peuplée de mutants tous différents. Dès lors, une série de meurtres va décimer la petite communauté...
Quelle est la cause de ces mutations ? Qui est le meurtrier ? Nous aurons la réponse à ces deux questions dans cet excellent opus qui peut même se lire de façon indépendante, comme un one shot. Et on peut compter sur Andréas pour que ces réponses soient passionnantes !
Outre un scénario impeccable qui entraîne cette série vers des développements tout à fait inattendus, la surprise vient encore une fois du traitement graphique. Si la mise en page est plutôt un peu moins élaborée qu'habituellement chez cet auteur, c'est cette fois le superbe travail sur les couleurs qui retiendra l'attention. De plus, les mutants composent une galerie de monstres caricaturaux qu'on verrait plutôt sortis d'un album de Trondheim ou de Larcenet, mais auxquels Andreas confère une véritable dimension pathétique. Le résultat est comme toujours à la fois déroutant et enthousiasmant.
Un nouveau chef-d'œuvre à l'actif d'un auteur toujours aussi captivant !
Pascal Patoz nooSFere 15/03/2003
|