« Tout se termine donc, petite Adja. Contemple sous nos pieds ce grouillement d'insectes, cet immense flot noir qui recouvre l'ambition des uns, la croix des autres... Et lève la tête au ciel, vers les clochers qui sonnent mon avènement, le triomphe de Catherine, Impératrice de toutes les Russies. »

     Ce quatrième tome marque la fin du cycle de l'Impératrice Rouge, relecture futuriste, post-apocalyptique et décalée de l'Histoire russe (voir critiques des premier et troisième tomes). Il met en scène la défaite finale de l'Empereur Pierre, peu à peu abandonné par tous ses anciens alliés. Désormais, Catherine régnera seule...

     Toujours aussi complexe, aussi baroque, aussi extravagant, ce récit bénéficie du talent de Dufaux pour créer des univers insolites à partir de faits réel, ainsi que de l'imagerie insolite d'Adamov qui mêle le grotesque et l'élégance sensuelle.

     Le scénario dense, voire difficile et parfois abscons, de même que l'étrangeté de l'ambiance rebuteront sans doute certains lecteurs qui peineront à rentrer dans l'intrigue, à accepter sa violence morbide et à apprécier les personnages. Mais L'Impératrice Rouge fait désormais partie de ces séries qui ne peuvent laisser indifférent : on adorera comme on détestera, avec passion.

     Dans une Russie futuriste et tsariste, le dément empereur Pierre et sa femme Catherine s'affrontent à travers leurs alliés...

     Fin d'une série qui vaut moins pour son scénario que pour son univers, anachronique et décadent.

     (Note : ahouaip i plutobueno...)