Morgana, l'androïde Merlin et le Krritt Rosso cherchent à découvrir la dixième et dernière arcane, afin de s'opposer à Voortt qui en possède déjà cinq et qui menace de s'emparer de l'Empire Ecoumène fondé par Darius... Mais Morgana se souvient de son passé et s'interroge : si elle est Alix, rescapée de la Nuit d'Antigone, Voortt n'est-il pas Thor, l'autre enfant qui aurait échappé au massacre...
Cette fois, les choses sont plus claires. Si l'intrigue du premier tome (lire la critique de La Porte du ciel) paraissait un peu confuse — en raison du choix de débuter l'histoire en un lieu et au milieu d'une guerre qui n'avaient aucun rapport direct avec les personnages principaux — les enjeux se mettent enfin en place, permettant d'affirmer que Morgana est un ambitieux space opera, qui jongle avec les ingrédients classiques du genre : intrigues impériales et leur lot de trahisons et de luttes d'influence, puissantes castes religieuses, races extraterrestres exotiques, distorsions temporelles, etc. Comme la « Force » de la première trilogie Star Wars, les « pouvoirs » conférés par les arcanes ne sont pas vraiment explicités et ils font davantage figure de capacités magiques que d'une science avancée. Ainsi, le terme décrié de science-fantasy pourrait être logiquement employé ici, car même l'ambiance et l'intrigue évoquent davantage la fantasy — avec notamment sa structure de quête : quête des arcanes et du pouvoir, quête identitaire et de l'amour d'enfance perdu — que la SF spéculative.
Passé une couverture assez quelconque et paraissant avoir été réalisée à la va-vite, le dessin de Mario Alberti demeure superbe, avec des couleurs dans l'ensemble plus agréables que celles du premier album.
Au total, non seulement ce deuxième album tient les promesses du premier, mais il les décuple : du très bon space opera, pour qui aime le genre.
Pascal Patoz nooSFere 01/11/2003
L'Empire est menacé par Voort, qui détient plusieurs Arcanes. Echappant à un piège, Morgana apprend que la dernière Arcane se trouve sur la planète des Krritt... Du space opera assez fade qui lorgne autant sur Star Wars que sur l'heroic fantasy. On oublierait bien vite, n'étaient la mise en image et le rythme, qui sont assez efficaces pour qu'on se prenne au jeu. Un peu. (Note : Bof, yapôtrocool)
Philippe Heurtel Bifrost n°33 01/01/2004 Mise en ligne le 26/09/2005
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