Cette fois, Nävis échoue sur une nouvelle planète, qui n'est plus qu'un vaste champ de ruines où les survivants d'une race humanoïde — les gunjinns — sont traqués par des Mekkas, des robots aveugles dirigés par une unique intelligence artificielle...
Le thème de la révolte des machines est un grand classique de la SF, popularisé notamment pas la série des Terminator — plusieurs des scènes de cet album rappellent d'ailleurs l'imagerie de ces films. Comme souvent, l'I.A. a été créée dans un but guerrier et s'est retournée contre ses créateurs.
Bref, l'histoire n'a rien d'original, mais c'est bien le principe de la série Sillage que de revisiter à chaque album les thèmes habituels du space opera et de la SF en général. En changeant radicalement de contexte et d'imagerie à chaque album, chaque nouvelle histoire est bouclée en un seul tome, ce qui est très appréciable lorsque beaucoup de séries se contentent de délayer en trois ou cinq volumes ce qui tiendrait en dix pages... L'intrigue est ici très simple : Nävis va bien sûr combattre les Mekkas, tout en menant une révolution sexuelle chez les gunjinns. Pas de vraie surprise, dans un album où l'action est prédominante. L'intérêt du récit est sans doute moindre que certains des volumes précédents, plus subtils, mais le talent des auteurs fait toujours merveille.
Bref, on comprend pourquoi Sillage s'impose comme l'une des meilleures séries grand public du genre. Au fil des albums, il finit par y en avoir pour tous les goûts, le sense of wonder ne fait jamais défaut et le plaisir de lecture demeure intact.
Pascal Patoz nooSFere 10/10/2003
Nävis échoue sur une planète peuplée d'hommes-chats. Les autochtones sont traqués par les robots d'une I.A. militaire qui s'est retournée contre ses créateurs. Apprenant qu'il existe d'autres mondes à conquérir, l'I.A. décide d'éradiquer ses ennemis puis de partir à la conquête de l'univers... Après deux opus médiocres, Sillage, série à succès mais de qualité très inégale, renoue avec l'inventivité du tome 3. Si Artifices pompe sur Terminator et délivre un discours féministe aussi noble que primaire, il offre néanmoins un scénario soutenu et un développement très intéressant de la psychologie de l'I.A. Pas mal du tout. (Note : ahouaip i plutobueno...)
Philippe Heurtel Bifrost n°32 01/10/2003 Mise en ligne le 01/12/2005
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