Asphodèle, la jolie sorcière, découvre enfin le lien qui réunit ses trois clients, victimes de manifestations étranges. Durant l'été 1967, quatre adolescents fraîchement diplômés, très ambitieux et passablement éméchés ont passé un pacte avec le « Preneur d'âmes »...
Evidemment, même adolescent et même éméché, vous auriez probablement refusé de signer avec votre sang un quelconque contrat avec ce personnage plutôt inquiétant. Depuis Faust, on sait que ce genre d'affaires tournent généralement mal... Bref, comme nous le soulignions déjà pour le précédent tome (voir critique du Preneur d'âmes) cette histoire très classique peine à convaincre et à susciter l'intérêt du lecteur. Le combat des « corps astraux », la « corde » qui retient le démon à notre univers et que l'on doit trancher, autant d'éléments qui sentent un peu le réchauffé. Malgré le personnage d'Asphodèle, plutôt intéressant, Corbeyran ne parvient pas à créer la surprise et il se contente d'un récit correctement ficelé, respectant les canons du genre.
On nous annonce d'ailleurs déjà que la suite devrait voir l'incursion des Stryges dans l'univers d'Asphodèle... Corbeyran commencerait-il à manquer d'imagination ? Ou est-ce pour essayer d'entraîner cette nouvelle série un peu pâlichonne dans le sillage du succès du Chant des Stryges ?
Pascal Patoz nooSFere 01/11/2003
|