Cette « saison 2 » du Chant des Stryges (le terme « saison » étant sans doute destiné à en souligner l'aspect feuilletonesque et « comme à la télé ») permet de mieux faire le lien entre les diverses séries dérivées. Les quatre premières planches de ce huitième album relatent en effet des événements issus du Clan des chimères et du Maître de jeu. Pour le reste, pas de surprise majeure. Quelques scènes d'action sympathiques — pseudo-moines contre soldats futuristes suréquipés par exemple. Des héros et surtout héroïnes charismatiques. De l'action. De mystérieux personnages qui tirent de non moins mystérieuses ficelles. De l'action. Un méchant dont la sale gueule ne peut que le désigner comme méchant. De l'action. Ah, et une pointe d'érotisme sanguinolent pour faire bonne mesure ! A partir du fil conducteur qu'est l'existence des Stryges, Corbeyran continue d'animer sa série-fleuve en faisant appel aux divers clichés du thriller. Avec par exemple l'image sexy du personnage qui s'avance flegmatiquement en contre-jour pendant que tout explose derrière lui (couverture et page 43), image mille fois vue mais toujours aussi forte. Certes, on a l'impression de se faire un peu piéger par un récit très conventionnel, mais il faut avouer que l'efficacité est au rendez-vous, que l'affaire est fort distrayante et qu'on a envie de connaître la suite. On ne boudera donc pas son plaisir, même si, comme pour XIII par exemple, on risque l'essoufflement.
Pascal Patoz nooSFere 20/07/2004
Ecrit au XIIIe siècle, le grimoire de Venoncius contient des révélations sur les stryges et permettrait de les vaincre... ou de les asservir. Volé par Weltman à des fins inavouables, l'Ombre est chargée de le récupérer... Les amateurs d'aventures musclées au parfum d'X-Files apprécieront... à condition d'être patients : trois cycles de six volumes, sans compter les séries parallèles... Une histoire qui gagnerait à être condensée. (Note : Trebueno)
Philippe Heurtel Bifrost n°36 01/10/2004 Mise en ligne le 26/06/2006
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