Sur la planète Tyr Mayam, il n'existe « pas de gouvernements, pas d'administrations centralisées. Seulement d'innombrables religions. Croyances, cultes, églises sous toutes les formes. Des sectes naissantes et encore confidentielles aux courants philosophiques les plus influents. » Ainsi, de nouvelles divinités naissent régulièrement, tandis que d'anciens dieux sombrent dans l'oubli ou meurent. Le dieu des Eïams, premiers habitants de la planète, fut aussi le premier à mourir. Depuis les Eïams se considèrent comme le « peuple vaincu ». Mais les larmes de leur dieu, des pierres d'une valeur inestimable, sont désormais convoitées par June Lenny, par l'ambassadeur et par Antal Nya, la créature envoyée par le cartel du Fleuve stellaire, qui a tué la fiancée de June...
Voilà la suite des aventures de June Lenny, un sympathique salaud sans scrupules (voir critique de La Délégation terrienne) qui demeure englué dans une histoire dont il n'a pas encore saisi tous les enjeux. Planet opera pétillant et dynamique, ce deuxième tome évoque de nouveau au lecteur les univers de Jack Vance, qui aurait sans doute pris du plaisir à explorer ce bouillonnement de religions contradictoires. L'humour est toujours présent, notamment dans l'avènement d'un nouveau culte consacré à... June Lenny lui-même, sans que celui-ci ne maîtrise en rien les événements.
Servi par un dessin expressif aux décors soignés et aux atmosphères colorées, Mayam confirme sa position de récit d'aventures plaisant et divertissant, particulièrement agréable à lire. A noter que le (premier ?) cycle devrait s'achever avec le prochain album.
Pascal Patoz nooSFere 01/10/2004
|